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187. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150

Ce Poëte né avec une oreille saine & délicate, un cœur tourné à la tendresse, paroissoit plus propre à composer des vers lyriques ; aussi y réussit-il parfaitement.

188. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327

Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement.

189. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

Par exemple, je me rappelle ces propres paroles de deux demoiselles errantes qui se promenaient sur le boulevard de Gand, à dix heures du soir : — “Tiens, disait l’une, Polyte nous rapportera des fleurs, la Taglioni danse ce soir !”

190. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

Il nous suffit de montrer où elle en arriva sur le théâtre italien, par une conséquence toute naturelle du jeu comique propre à ce théâtre.

191. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Les éloges que, dans leur hypothèse, Molière n’aurait pas rougi de prodiguer à son propre mérite, ne les ont point arrêtées : elles les ont expliqués et justifiés par le besoin qu’il aurait eu de donner le change à ses lecteurs. […] Molière ne voulut sûrement pas faire retomber sur la piété sincère les coups qu’il portait à l’hypocrisie : j’en crois Cléante et les vers sublimes où il les marque l’une et l’autre des traits qui leur sont propres.

192. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Avint que le Légiste, Parmi ses écoliers, dont il avoit toujours    Longue liste, Eut un François moins propre à faire en Droit un cours    Qu’en Amours. […]   A ce discours, ami Lecteur, Vous ne croiriez jamais, sans avoir quelque honte,   Que l’héroïne de ce conte   Fût propre femme du Docteur ?

193. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Mais la plupart furent plus propres à discréditer qu’à recommander sa philosophie, par la licence de leurs opinions et de leurs mœurs.

194. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Si je n’avois pas d’armes assez fortes pour combattre les ennemis des aparté, je pourrois alléguer que le spectateur va à la comédie dans le dessein de se prêter aux aparté, ainsi qu’aux différentes illusions qu’il est obligé de se faire pour sa propre satisfaction ; comme de prendre une toile pour une ville, pour un jardin, pour un palais magnifique ; une actrice vieille & laide pour Vénus, ou l’une des Graces ; un tel comédien pour un héros en tendresse, en délicatesse, en bravoure ; & Mademoiselle une telle pour une Agnès, tandis que, malgré son énorme panier, nous voyons clairement le contraire.

195. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

D’après le sentiment d’un aussi grand homme, & d’après l’expérience, on n’osera plus douter que les méprises, les équivoques ne soient les ressorts les plus propres à exciter le rire.

196. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168

Je demande présentement si parmi le monde comme il faut, & dans la bonne compagnie, il est reçu qu’une femme écrive de sa propre main un billet doux à un fat qu’elle méprise ; s’il est décent qu’elle engage une jeune personne honnête, franche, naïve, à faire la même sottise ; & qu’elles laissent ensuite toutes deux leurs lettres entre les mains d’un homme qu’elles poussent à bout, d’un homme qui doit dans peu, dit-on, faire imprimer ses lettres, d’un homme enfin qu’elles savent très capable de les déshonorer pour prix de leurs railleries outrées.

197. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492

Cette réflexion une fois faite, bien des gens penseront qu’il est très aisé de la mettre en pratique ; mais la chose doit avoir ses difficultés, puisque des Auteurs d’un vrai mérite, & qui ont uni des caracteres accessoires à des caracteres principaux, n’ont jamais eu l’adresse de leur assortir ceux qui leur étoient propres.

198. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Tout cela ne peut se faire, si l’imitateur, habile dans l’art d’imaginer, ne crée un plan, une marche, des personnages, des incidents propres à faire briller les traits qui l’ont frappé dans la piece étrangere, & les dégager du fatras qui les dépareroit à nos yeux.

199. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

Et de fait, après que l’on eut joué Les Précieuses, où ils étaient et bien représentés et bien raillés, ils donnèrent eux-mêmes, avec beaucoup d’empressement, à l’Auteur dont je vous entretiens, des mémoires de tout ce qui se passait dans le monde et des portraits de leurs propres défauts et de ceux de leurs meilleurs amis, croyant qu’il y avait de la gloire pour eux que l’on reconnût leurs impertinences dans ses Ouvrages et que l’on dît même qu’il avait voulu parler d’eux.

200. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

L’ignorance te blâme et la raison t’approuve Lorsque, cherchant ton bien où tu sais qu’il se trouve, De ta propre richesse augmentant le trésor, Le cuivre à ton creuset vient se changer en or.

201. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

On pourroit absolument traiter un caractere, & bannir de la piece toute espece d’intrigue amoureuse : mais pourquoi se priver volontairement du ressort le plus propre à mettre tous les autres en mouvement, à les lier avec facilité, à les faire ressortir avec plus d’avantage, & à les mettre sur-tout à la portée de tout le monde, puisque l’amour est de tous les états.

202. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Le puits cependant pouvant se trouver très naturellement devant la maison d’un paysan, m’a toujours paru aussi commode pour faire aller la machine comique, & sur-tout beaucoup plus propre à l’illusion.

203. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Gresset, on démasque le héros en montrant des horreurs écrites de sa propre main contre la personne qui faisoit tout pour lui, & on le chasse ignominieusement.

204. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Moliere récitoit en Comédien sur le Théatre & hors du Théatre : mais il parloit en honnête homme, rioit en honnête homme, avoit tous les sentiments d’une honnête homme ; en un mot, il n’avoit rien contre lui que sa profession, qu’il continuoit plus pour le profit de ses camarades que pour le sien propre.

205. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Dans la grande scène de rupture et de réconciliation, vous vous demandez si c’est votre propre secret que Molière a surpris, s’il vous aurait un jour écouté derrière une porte et regardé par le trou d’une serrure.

206. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Ce visage si propre à donner de l’amour, Pour qui mille beautés soupirent nuit et jour ; Bref, en tout et partout, ma personne charmante N’est donc pas un morceau dont vous soyez contente ? […] Or c’est là précisément, en tant qu’intelligence, le génie propre de Molière. […] , vivre de sa propre vie et selon son propre goût et qui, de plus, ne laisse pas de vouloir obliger les autres à vivre comme lui et à avoir le même caractère que lui. […] L’Avare ressemble par plus d’un trait à ces comédies du xviiie  siècle où le personnage principal n’est qu’un vice à qui l’on a donné un nom propre et qui le sont qu’une illustration un peu sèche d’un traité les passions. […] Elle est déjà la Marquise de la Pluralité des mondes de Fontenelle, cette marquise qui, par parenthèse, était la propre fille de Mme de la Sablière.

207. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Un peintre habile offre aux yeux le beau côté de son modele & les traits qu’il croit le plus propres à frapper les connoisseurs, à parer l’ordonnance de son tableau, à en caractériser chaque partie & l’ensemble : un Auteur ingénieux met en action ce qu’il croit plus digne d’être offert aux yeux du spectateur, de captiver plus agréablement son imagination, de concourir à la beauté de ses scenes, de sa piece, & jette dans les entr’actes les redites qui seroient ennuyeuses à entendre, & les actions qui ne seroient pas agréables à voir ; par conséquent on ne sauroit trop louer la prudence des poëtes qui placent derriere la toile les déclarations amoureuses, quand elles doivent être fades, les collations, les donations, & mille autres ressorts très nécessaires à la comédie, mais très ennuyeux à voir.

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