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94. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

Jettons un coup d’œil impartial sur notre siecle ; nous y verrons une infinité de grands hommes ne sortir de la foule commune, ne s’élever au sublime de leur art que par les bontés du meilleur des Princes.

95. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Arlequin, soi-disant empereur de la Lune, prince des Brouillards, roi des Crépuscules, etc., est interrogé par le Docteur Balouard, Isabelle, Colombine, sur ce qui a lieu dans son lointain empire.

96. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

Sans doute, dans la même situation, deux hommes d’un rang différent, un prince, un valet, éprouveront des sentiments semblables, leurs impressions seront les mêmes ; mais leur langage sera distinct, leur manière de s’exprimer différera.

97. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

C’était un reste du goût dépravé qui avait régné depuis la renaissance des lettres, et de cette mode ancienne d’avoir dans les cours ce qu’on nommait le fou du prince. […] C’est pourquoi Molière devrait plutôt travailler à nous faire voir qu’ils sont tous des héros, puisque le prince est toujours au milieu d’eux, et qu’il en est comme le chef, que de nous en faire voir des portraits ridicules. […] Je laisse de côté les obstacles qu’il eut à surmonter pour la représentation, et dont peut-être il n’eût jamais triomphé, s’il n’avait en affaire à un prince tel que Louis XIV, et de plus, s’il n’avait eu le bonheur d’en être particulièrement aimé; je ne m’arrête qu’aux difficultés du sujet.

98. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

. ; et elle se joue avec le privilège d’un prince qui gouverne ses sujets avec tant de sagesse et de piété, qui n’a pas dédaigné d’y assister lui-même, et qui n’aurait pas voulu autoriser par sa présence un crime dont il serait plus coupable que les autres ; » et cela en faveur des plates et misérables comédies de Boursault, dont plusieurs ne roulent que sur des équivoques honteuses, dégoûtantes806 ; — Bossuet, en lisant une telle lettre en tête de telles œuvres, sentit ranimée toute son indignation, devenue cette fois, il faut en convenir, légitime807.

99. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Je suis pourtant fort connu dans la ville ; Et, si vous l’ignorez, sachez que je faufile Avec Ducs, Archiducs, Princes, Seigneurs, Marquis, Et tout ce que la Cour offre de plus exquis ; Petits-Maîtres de robe à courte & longue queue.

100. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Dieux, princes, bergers, bourgeois, gentilshommes, valets, on en trouve partout sans qu’on songe jamais à s’en plaindre : Célie, Hippolyte, Lucile, Elvire, Isabelle, Agnès, Lucinde, Eliante, Mariane, Elise, Julie, Eriphile, Psyché, Zerbinette, Hyacinthe, Henriette, Angélique, je vous aime, avec vos Lélies, vos Léandres, vos Erastes, vos Valères, vos Horaces, vos Orontes, vos Sostrates, vos Cléontes, vos Octaves, vos Cléantes, et vos Clitandres, doux noms et charmants souvenirs, aimables figures qui venez, au milieu des farces les plus risibles ou des peintures de caractère les plus hardies, apporter la grâce riante de vos jeunes amours !

101. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Des rois et des princes nous passons, aux valets de la garde-robe ! […] Ils sont passés à l’état des fossiles, ces courtisans, la honte de l’espèce humaine. — Ils étaient cependant les maîtres absolus de ce monde en proie à leur caprices ; il en étaient les arbitres, les héros, les demi-dieux, les gardes-du-corps ; ils touchaient, de très près, les Princes Lorrains, les Rohan, les Foix, les Châtillon, les Montmorency — ces dieux !

102. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Deux princes rivaux s’y disputent par des fêtes galantes le cœur d’une princesse. […] Le roi Louis XIV donna à Moliere le caractère du chasseur impertinent qu’on voit dans cette pièce, et comme il n’entendoit point du tout la chasse, ce prince l’envoya de sa part au comte de Soyecourt, qui étoit très au fait de cet exercice147, et avec lequel Moliere fit la prose de cette agreable scène, qu’il versifia ensuite en son particulier.

103. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Elle crut que la campagne ne lui serait pas moins favorable ; mais à Rouen, au lieu de préparer le lieu de son spectacle, elle mangea ce qu’elle avait d’argent avec un gentilhomme de M. le prince de Monaco, nommé Olivier, qui l’aimait à la fureur, et qui la suivait partout ; de sorte qu’en très peu de temps sa troupe fut réduite dans un état pitoyable. […] Les princes de Vendôme l’admettaient à leur table.

104. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Ce prince, devenu vieux et tombé dans la dévotion, ne voulait point croire ou taxait d’exagération et de médisance ce qu’on lui rapportait des débauches du duc d’Orléans. […] Les coryphées du parti royaliste, les émigrés, rentrés en France à la suite des Bourbons, et à qui les princes de cette famille, pour prix de leurs services et de leur dévouement, ont partagé ou restitué les plus hauts emplois, dissimulent à peine leur mépris pour les hommes et les choses de l’Empire; ils affectent, en outre, des airs de triomphe tout à fait blessants; et c’est avec vérité que, dans sa verve railleuse, et pour stigmatiser leur jactance, le poëte national a pu s’écrier : Voyez ce vieux marquis Nous traiter en peuple conquis ! […] Mais un directeur de théâtre est un prince omnipotent, et, comme tel, il peut réprimer, du moins contenir les haines, les jalousies et les rivalités nuisibles que doit nécessairement engendrer une profession où l’amour-propre est sans cesse excité. […] Onuphre n’est pas dévot, mais il veut être cru tel, et, par une parfaite quoique fausse imitation de la piété, ménager sourdement ses intérêts ; aussi ne se joue-t-il pas à la ligne directe, et il ne s’insinue jamais dans une famille où se trouvent tout à la fois une fille à pourvoir et un fils à établir : il y a là des droits trop forts et trop inviolables ; on ne les traverse point sans faire de l’éclat, et il l’appréhende ; sans qu’une pareille entreprise vienne aux oreilles du prince, à qui il dérobe sa marche, par la crainte qu’il a d’être découvert et de paraître ce qu’il est.

105. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Nos troubles l’avoient mis sur le pied d’homme sage, Et pour servir son prince, il montra du courage ; Mais il est devenu comme un homme hébêté, Depuis que de Tartufe on le voit entêté ; Il l’appelle son frere, & l’aime, dans son ame, Cent fois plus qu’il ne fait mere, fils, fille & femme.

106. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Mais quel intérêt Molière aurait-il pu avoir à poursuivre de ses satires la sœur de M. le prince, -vouée depuis treize ans aux pratiques de la religion la plus austère11 !

107. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Cette espèce d’invention, née du hasard et de la nécessité, eut beaucoup de succès, et Molière, par la suite, en fit usage toutes les fois qu’il reçut du Roi l’ordre d’embellir, par quelque production nouvelle, les fêtes que donnait ce prince, ami des plaisirs magnifiques6.

108. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Il l’appelle, à plusieurs reprises, le prince de tous les poètes comiques, et s’efforce, dans un parallèle qui se poursuit deux pages durant, de mettre Shakespeare au-dessous de lui. […] Les princes arrivent ; mais toutes les coquetteries échouent sur ces parfaits amants. […] Les deux princes sont peut-être moins aimables et moins beaux qu’il ne faudrait pour l’illusion ; mais on ne peut pas tout avoir. […] Les princes lui offrent leur amour. « Que ne vous adressez-vous à mes sœurs ?  […] Les comédiens cédèrent enfin, et l’événement fit voir qu’ils avaient eu raison de se montrer bons princes.

109. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

« Il est évident que ce prince des poètes, conquérant tout comme un roi, a mis à contribution ses devanciers anciens et modernes. […] « Je ne vis jamais, ajoute Dassoucy, tant de bonté, tant de franchise ni tant d’honnêteté que parmi ces gens-là, bien dignes de représenter réellement dans le monde les personnages des Princes qu’ils représentent tous les jours sur le théâtre. » Dassoucy changera de note, plus tard, mais ici l’aveu est bon à retenir, et nous montre déjà Molière tel que nous le retrouverons à Paris, compatissant, excellent, noble de cœur et de tenue, et partageant sans compter avec l’errant recueilli en chemin. […] « Je suis un auteur passable, avait-il répondu au prince, et je puis être un fort mauvais secrétaire ! […]  » On trouvera dans ce registre du comédien, monument sans prix et sans équivalent, la liste de ces visites ou représentations de la troupe de Molière chez le roi, les princes, les particuliers, chez M. 

110. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Les Princes se font un plaisir de parler français ; leurs Ministres, Envoyés dans de différentes Cours ont leur correspondance en français ; c’est une langue universelle.

111. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Molière obtint du roi la permission tant désirée, au moment où ce prince partait pour la conquête de la Flandre.

112. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Alors, par droit divin, les princes de la terre Avaient aux yeux du peuple un sacré caractère ; La volonté d’un seul était l’unique loi ; Tout, jusqu’au goût public, suivait le goût du roi.

113. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Et Monsieur le prince de Conti, qui l’avait fait venir plusieurs fois jouer dans son Hôtel, l’encouragea. […] Il s’assurait aussi sur la protection de Monsieur le prince de Conti.

114. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Il est possible que l’hôtel de Condé, qu’habitait ce prince, ait été, en quelque sorte, l’atelier où se forgeaient toutes les critiques contre L’École des femmes, et que Montfleury, pour faire sa cour, ait imaginé de constater cette circonstance par le titre même de sa pièce.

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