On lui demanda ensuite s’il avoit trouvé beau ce qui s’étoit passé sur le théâtre : alors il s’écria qu’il s’étoit bien gardé de regarder trop souvent de ce côté-là : il y avoit là, dit-il, des gens qui s’entretenoient de leurs affaires, & je sais qu’il n’est pas honnête de prêter l’oreille aux discours des personnes qui se parlent. […] Maître Jacques veut lui en donner autant, il en reçoit de nouveau ; il jure de se venger à la premiere occasion ; il croit l’avoir trouvée, quand Harpagon se plaint qu’on l’a volé.
Je trouve encore fort ridicule qu’on s’adresse au spectateur pour lui dire que la comédie est finie. […] On trouve cette piece à la suite du Monde des Cornus, lequel fait le second volume d’un ouvrage intitulé les Mondes célestes, terrestres & infernaux, imprimé à Lyon, chez Barthelemi Hondrati, 1580.
Eh bien, pour vous détromper, lisez notre Théâtre ancien : vous y trouverez des églogues, des satyres, des portraits à la suite l’un de l’autre, sans aucune liaison, & des romans mis en action. […] La fleur qui les couvre dans le printemps, me réjouit la vue ; leur ombrage me garantit en été des rayons du soleil ; dans l’automne, je m’amuse à voir mûrir leur fruit, & je le mange pendant l’hiver, auprès du feu que le superflu de leurs branches me fournit ; je trouve en eux l’utile & l’agréable : ainsi, va te promener avec tes chênes, tes marronniers d’Inde, & vis de leur fruit ; il est digne de toi ».
Celle-ci est très probablement « la vieille actrice » dont parle Riccoboni, laquelle avait trouvé dans l’héritage de son père des canevas signés par saint Charles Borromée. […] Le capitaine Rhinocéros mourut au mois d’octobre 1624 : « Quand ce capitan trépassa, rapporte son camarade Beltrame, on trouva dans son lit un très rude cilice, ce qui causa quelque surprise, car nous n’ignorions pas qu’il était pieux et buon devoto, mais nous ne savions rien de ce cilice. » Il entrait sans doute, dans cette émulation de piété, un secret besoin de protester contre l’excommunication sévère qui pesait en France sur la profession comique.
Elles trouvaient la reine et Mazarin assez ridicules pour être justiciables de leur autorité ; les motifs d’une guerre étaient si frivoles, le but des grands qui en parlaient si médiocre, qu’elles n’y voyaient qu’un amusement de courte durée, une tracasserie armée, un trigaudage travesti en entreprise guerrière, dont elles n’étaient pas indignes de partager la gloire. […] La reine-mère trouvait bon que le jeune roi fréquentât la maison de la comtesse de Soissons, sachant bien que Marie Mancini, la plus jeune des trois sœurs, attirait son attention, mais persuadée qu’il n’aurait jamais la pensée d’épouser cette étrangère, et que sa société serait pour lui un amusement sans autre conséquence possible que le déshonneur d’une bourgeoise italienne.
Il le trouva plus aveuglé que jamais pour sa nouvelle maîtresse, & dans la ferme résolution de faire rompre son mariage. […] puis-je faire autrement, dans la malheureuse situation où je me trouve, interrompit le vieux Marquis, d’un ton de voix mal assuré, & les yeux remplis de larmes ? […] Je craignois de trouver un rival inflexible, Prévenu contre moi d’une haine invincible.
L’anglo-saxon et le latin, le lettré et l’ignorant, l’homme mûr et le jeune homme y trouvent également leur compte. […] C’est que, par l’effet d’un grossissement habile, par un art qui n’a jamais été égalé de trouver et d’exprimer les traits significatifs d’un caractère, Molière en impose au spectateur la représentation définitive, en quelque sorte symbolique. […] Les envolées idéalistes, l’enthousiasme lyrique qu’un préjugé sans fondement réserve aux races du Nord, ont trouvé leur plus splendide expression dans l’œuvre d’un Hugo.
Quelle que soit la corruption générale d’une grande nation, même d’une grande cour, il s’y trouve toujours quelques familles où se conserve l’honnêteté des mœurs, où la raison, le droit sens, la bienséance exercent leur légitime empire, où les bons principes sont héréditaires, comme certaines conformations : ici est d’ordinaire le privilège des familles nombreuses qui s’entretiennent, par les sympathies mutuelles de leurs membres, dans les traditions de vertus où elles sont nées. […] « Je voudrais, dit-il, être capable d’en faire durer la mémoire aussi longtemps que mon amour pour elle. » L’anagramme du nom de Catherine avait été trouvée par Malherbe. […] Taschereau, dans son Histoire de Molière, y trouvent une première preuve de l’affection dont la marquise devait être le modèle.
Rousseau, qui, non content de trouver Molière « inexcusable » d’avoir joué dans le Misanthrope « le ridicule de la vertu, » se permet « d’accuser cet auteur d’avoir manqué dans cette pièce de très-grandes convenances, une très-grande vérité, et peut-être de nouvelles beautés de situation ; » après quoi il veut bien indiquer longuement comment la pièce aurait pu être moins mauvaise815. […] Voir à la fin des Œuvres de Molière (Paris, Poirion, 1749, 8 vol. in 12) plus de vingt épitaphes ou épigrammes qui ne roulent que sur ce jeu de mots, qu’on trouve pour la première fois dans le Mercure galant, 1673, tome 1. […] — Il est étonnant de trouver la même appréciation toute superficielle, répétée à cent cinquante ans de distance, avec la même légèreté, par un critique d’école nouvelle : « Molière, trop pressé, forcé de se plier au ton convenable, gêné par l’alexandrin monotone, n’a pas toujours atteint le style naturel. » H. […] Comme il trouve sans gêne et la rime et le reste !
Dans le troisième, la scène du sac me semble peu digne des autres, mais la suivante, la troisième, où Zerbinette raconte à Géronte sa propre histoire, et celles que j’ai indiquées : voilà les scènes que je trouve admirables dans cette pièce, dont le dénouement est à l’antique. […] À peu près la même que celle de Regnard, excepté que je la trouve meilleure2. […] Il y a de l’ambiguïté dans cette phrase, ou plutôt on pourrait croire que c’est la pièce de Dufresny que Florian préfère à celle de Regnard, si l’on n’avait vu à l’article de cette dernière qu’il la regarde comme la meilleure de son auteur ; il faut donc pardonner cette négligence de style à un écrivain qui était assez modeste pour être persuadé que ses notes ne seraient jamais imprimées, et lire la dernière phrase comme s’il y avait : Excepté que je trouve celle de Regnard meilleure.
On sent mieux, et, par conséquent, on dit mieux ce que l’on produit que ce que l’on emprunte des autres par le secours de la mémoire… Le geste et l’inflexion de voix se marient toujours avec le propos au théâtre, tandis que, dans la comédie apprise, le mot que répète l’acteur est rarement celui qu’il trouverait s’il était livré à lui-même. » L’effet produit par la commedia dell’arte était donc plus grand que celui produit par la comédie soutenue, et cela précisément à cause de la spontanéité de l’expression. […] Quand on sait les préoccupations et les passions qui agitaient alors ces députés, on conçoit difficilement qu’ils trouvassent beaucoup d’attraits aux jeux des Pantalon et des Zanni. […] Ce portrait est fidèle, ainsi qu’il résulte des explications suivantes : « J’ai trouvé, dit Riccoboni, dans le cabinet de M. de C…, un livre dont voici l’origine.
C’est celle-ci qu’il a promis de racheter, et pour laquelle il lui faut immédiatement de l’argent qu’il charge Chrisoforo de lui trouver. […] On pourrait toutefois trouver que leur destinée n’est point la même, puisque Epidicus gagne par son astuce la liberté, et que Chrisoforo, au contraire, engage la sienne ; ce qui, aux yeux de quelques-uns, pourrait rétablir les droits de la morale qu’on a tant accusé Plaute d’avoir méconnus. […] Il y trouva le valet de chambre, qui se montra encore plus inflexible que les deux autres, et ne se relâcha que difficilement à la promesse du troisième tiers ; de sorte qu’il ne resta plus rien au pauvre Mezzetin qui, dès qu’il aperçut le duc, courut à lui et lui dit : « — Ah !
Donnons une analyse sommaire de cette pièce, où nous nous trouverons, du reste, en pays de connaissance. […] Scapin va trouver Beltrame et lui propose, en se disant envoyé par le seigneur Pantalon, d’acheter l’esclave qui est un obstacle à l’union des deux jeunes gens.
Mais il n’est rien d’égal au fâcheux d’aujourd’hui : J’ai cru n’être jamais débarrassé de lui, Et cent fois j’ai maudit cette innocente envie Qui m’a pris à dîner de voir la comédie, Où pensant m’égayer, j’ai misérablement Trouvé de mes péchés le rude châtiment. […] Dieu me damne, Je le trouve assez drôle, & je n’y suis pas âne : Je sais par quelles loix un ouvrage est parfait, Et Corneille me vient lire tout ce qu’il fait. […] Tu te moques, Marquis : nous nous connoissons tous ; Et je trouve avec toi des passe-temps plus doux.
Malheureusement on ne trouve presque rien sur Don Juan dans les recueils et les correspondances qui tenaient alors la place de nos journaux. […] Je me trompe peut-être, mais il me semble que ces derniers mots, pour l’amour de l’humanité, qui n’étaient entrés que très récemment dans le vocabulaire des philosophes, purent, avec une apparence de raison, blesser le petit cercle de libres penseurs amis et familiers de Molière, les Bernier, les Hénaut, les Chapelle, affligés de trouver une locution, qui n’était encore qu’à leur usage particulier, placée dans la bouche d’un aussi indigne et aussi abominable scélérat6. […] Pour éviter les clameurs qu’avait suscitées la comédie de Molière, cet homme de ressource ne trouva rien de mieux que de supposer païens tous ses personnages.
Lélie, en rendant une bourse qu’il a trouvée, en secourant un homme qu’on attaque, fait des actions de générosité plutôt que d’étourderie. […] Il n’a pas pris, dans la pièce italienne, une seule phrase, une seule expression remarquable : il faut bien qu’il ne l’y ait pas trouvée ; car déjà sans doute il ne manquait ni de discernement pour l’apercevoir, ni de hardiesse pour se l’approprier.
Je fus surpris, sans être déconcerté, lorsque, le même jour que j’arrivai, il survint chez la brune une compagnie de laquelle étoit la blonde : je soutins parfaitement bien son abord ; quand je la pus trouver seule, je lui dis : Je vous défends tous soupçons : écoutez mes raisons. […] Sur les onze heures du soir elles me vinrent trouver.
Ce fut, sans doute, alors qu’elle fit pour elle-même l’épitaphe qu’on trouve dans les Observations de Ménage sur les poésies de Malherbe. […] Les savants y trouvaient ce goût exquis et délicat qui fait le prix de la science et sans lequel elle n’offre rien que de rebutant.
Qu’est-ce donc que les commentateurs trouvent encore à mettre au compte de Molière ? […] S’il est ainsi, vous perdrez la raison ; A l’heure qu’il faudra jaser comme un oison, Vous deviendrez muet, et peut-être Manille Prendra quelque soupçon que vous aimez sa fille ; Que de son fils absent vous empruntez le nom, Et venez comme en masque apporter un momon ; Rengainez votre amour, cachez sa violence, Et vous souvenez bien des choses d’importance ; Il faut de la mémoire à qui sait bien mentir, N’oubliez pas les noms de Jaffe ni de Tyr, Vous citerez encore d’autres lieux de Syrie Pour vous conduire enfin jusqu’en Alexandrie, Où vous avez trouvé ce marchand Marseillais Qui vous a reconnu pour chrétien, pour Français, Pour natif de sa ville, et d’honnête famille, Et vous a racheté.
parcequ’ils ont trouvé plus commode de traduire des pieces que d’en imaginer ; & sentant, avec leurs modeles, que la scene livrée entiérement à des propos, des amours, ou des actions constamment héroïques, deviendroit très froide & très ennuyeuse, ils ont substitué aux criados, aux villanos, leur arlequin, infiniment plus plaisant ; en sorte qu’en marquant d’une façon plus sensible la différence qu’il y a d’un bouffon à un Seigneur, un Roi, une Reine, ils ont rendu le contraste plus choquant & leurs drames plus monstrueux ; je le pense du moins : voyons si le lecteur sera de mon avis. […] Rends leur premiere force à mes bras désarmés : Que ma mort soit utile aux Hébreux opprimés : Anime de mes mains les secousses rapides, Que je puisse ébranler ces colonnes solides, Et que tes ennemis trouvent leurs monuments Sous ces murs écroulés jusques aux fondements. […] L’Auteur aura peut-être mieux vu le genre, que M. de Voltaire & que tous ceux qui le trouvent mauvais ; il nous le prouvera en le traitant mieux que Corneille : jusqu’à ce temps-là je le croirai détestable.