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224. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74

Le Marquis, le Comte, le Baron arrivent ensemble, & après avoir embrassé le Chevalier, ils lisent dans le nouvel Almanach des Théâtres différentes prédictions. […] On lit ensuite une prédiction qui regarde le Théâtre François.

225. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [36, p. 64-67] »

Aussi l’abbé Cotin, décrié par Boileau comme prédicateur et comme poète, fut joué sur le théâtre, par Molière, comme un mauvais poète, comme un pédant, et ce qui ne peut être jamais permis, à moins que la personne ne soit infâme, comme un mal honnête homme, du moins comme un homme sans délicatesse, et même sans principes.

226. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Léandre en arrivant sur la scene a, comme Ménalque, un bas déroulé ; il marche sur le théâtre en rêvant. […] Sa tournure tout-à-fait italienne fait soupçonner aux connoisseurs qu’elle est tirée du Théâtre Italien. […] Le dénouement ressemble totalement à ceux des farces italiennes que l’on jouoit autrefois sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne. […] Nous avons exhorté, dans le premier volume de cet ouvrage, les Auteurs naissants à saisir tout ce qui se présenteroit devant eux sous un aspect comique ; mais nous avons eu soin de leur dire en même temps que les aventures arrivées dans la société perdent souvent leur plus grand mérite lorsqu’on les transplante sur le théâtre. […] Nous avons dans le nouveau Théâtre Italien une piece en vers, intitulée Les deux Arlequins, qui pour le plan se rapproche beaucoup de Plaute, & laisse bien loin d’elle les Menechmes de Regnard.

227. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

La vieille madame Bejard, Marie Hervé, la reconnut pour sa fille, quoiqu’elle fut véritablement son aïeule et sa marraine ; le comédien son oncle, la comédienne sa tante, et sa mère elle-même, se prêtèrent à ce déguisement, et y jouèrent leur rôle comme ils l’auraient fait sur le théâtre. […] Elle se supposait mariée à dix-sept ans au lieu de vingt-quatre ; elle s’était retirée du théâtre dans un âge assez avancé, en 169434, à cinquante-six ans, et non à quarante-neuf, comme elle le prétendait, ce qui aurait été un âge prématuré pour cet objet.

228. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262

Nous avons dit, en parlant du choix d’un sujet, qu’il y avoit encore des caracteres à traiter, mais qu’il étoit très difficile d’en trouver de bien propres à jouer un grand rôle sur notre théâtre.

229. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Pour de l’esprit, j’en ai sans doute, & du bon goût A juger sans étude & raisonner de tout ; A faire aux nouveautés, dont je suis idolâtre, Figure de savant sur les bancs du théâtre ; Y décider en chef, & faire du fracas A tous les beaux endroits qui méritent des ah. […] (Il pousse Valere jusqu’au bout du théâtre en le menaçant. […] Il faut être de la derniere hardiesse pour oser exposer ainsi aux yeux du public, & sur le même théâtre, la copie la plus foible à côté de l’original le plus parfait.

230. (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4

Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] Toutes les personnes un peu versées dans la littérature du théâtre savent que Molière, dans sa jeunesse, et lorsqu’il parcourait la province en jouant la comédie, a composé plusieurs farces dont les titres seuls étaient connus jusqu’ici.

231. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260

L’Auteur a voulu dire, je crois, que nos modernes ont très bien fait de distinguer les mœurs, des caracteres & des passions, pour étudier les nuances qui les différencient, & les peindre avec plus ou moins de force sur nos théâtres.

232. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Examiner cela au théâtre. […] Le soir, au théâtre de Sainte-Radegonde, ma sensibilité m’a empêché d’être aimable. […] C’est peut-être la chose la plus attristante au théâtre. […] Elle aurait un grand succès au théâtre. […] Eleury et M lle Mars font au théâtre le destin des pièces auxquelles ils attachent leur talent.

233. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Riccoboni ne connoissoit donc pas le théâtre de Boursault : s’il avoit pris la peine de le parcourir, il y auroit vu le Mercure galant 6 ou la comédie sans titre, en cinq actes en vers, dans laquelle la plupart des acteurs viennent uniquement pour faire parler d’eux dans le Journal du mois ; il y eût trouvé les Fables d’Esope, comédie en cinq actes en vers, dans laquelle les divers personnages qu’on y voit sont amenés par la curiosité de consulter Esope, qui les renvoie en leur récitant une fable analogue à leurs demandes ; il y auroit vu encore Esope à la Cour, comédie en cinq actes en vers dans le genre des Fables d’Esope, avec cette différence que le héros de la premiere donne ses audiences à la Ville, & l’autre à la Cour. […] Moliere n’avoit donc pas d’autre parti à prendre que celui de presser les incidents de l’intrigue, de les indiquer seulement sur le théâtre, & de les faire développer derriere la toile quand ils demandoient des détails trop longs.

234. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

Lisardo, content de savoir qu’il n’ont pas la même maîtresse, l’entraîne hors du théâtre pour lui apprendre qu’il a un rendez-vous. […] Ils quittent le théâtre.

235. (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)

Il n’est pas seulement auteur ; il est acteur, homme de théâtre ; il sait ce qui convient au spectateur, ce qui porte sur lui. […] Il y a, en effet, une peinture du cœur qui en est plutôt une analyse, une anatomie ; et cette peinture toute en traits légèrement indiqués, en menus détails, que nous admirons par exemple dans les romans de Mmede La Fayette, ne convient guère à l’esthétique du théâtre.

236. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

Il était situé entre le Louvre et les Tuileries, près de l’hôtel de Longueville, à peu près dans l’emplacement occupé aujourd’hui par le théâtre du Vaudeville. […] Il peignit dans une pièce de théâtre et sa passion et l’indifférence de celle qui en était l’objet ; mais il supprima ensuite les deux premiers actes, pour ne pas donner, dit-il, à la marquise le plaisir de voir ses malheureux amours décrits par lui-même.

237. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Maître Jacques, dans le fond du théâtre, en se tournant du côté par lequel il est entré. […] Il est clair que Moliere ne peut avoir employé les idées particulieres des différents Auteurs dont nous venons de parler, sans avoir emprunté auparavant d’eux des idées plus générales, c’est-à-dire, celles qui amenoient les scenes & les situations qu’il a transportées sur son théâtre. […]   Il ne faut pas être fort clair-voyant, pour voir que Moliere a pris de l’Italien les amours de Valere & de Mariane, le déguisement du premier, la confiance de l’Avare pour son Intendant, la jalousie de Maître Jacques ; mais tout le monde apperçoit-il l’utilité des heureux changements que Moliere a faits en transportant cette portion de fable sur son théâtre ? […] Je suis encore fâché que notre Poëte n’ait pas enrichi notre théâtre de ce trait ; mais nous devons le lui pardonner, en faveur de ceux qu’il n’a pas empruntés de Plaute.

238. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

On a dit que Destouches faisoit toujours contraster les deux premiers personnages de ses pieces ; c’est à tort, du moins dans celles de ses pieces qui sont restées au théâtre. […] Ils ne se trouvent presque jamais ensemble sur le théâtre, & les scenes qu’ils y font, si vous en exceptez la derniere, sont les plus froides, les plus insipides, les plus mauvaises de la piece.

239. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

C’est la premiere piece de Moliere : il la fit d’abord jouer à Lyon par la troupe qu’il avoit en société avec la Béjart ; il la donna ensuite à Paris sur le théâtre du petit Bourbon le 3 Décembre de l’année 1658. […] Qu’il eût pris de Quinault l’idée de transporter la scene en France, qu’il eût banni de notre théâtre ces marchands d’esclaves, cette fille qu’on veut vendre & acheter, sa piece étoit infiniment meilleure.

240. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Cette piece parut à Versailles le 15 Juillet 1668, & à Paris, sur le théâtre du Palais Royal, le 9 Novembre suivant. […] On a imprimé, dans une vie de Pocquelin & dans l’Histoire du Théâtre, que Moliere avoit mis dans sa piece des traits arrivés à un homme puissant qui étoit un vrai Dandin.

241. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

L’Histoire du Théâtre François va nous dire de quel endroit M.  […] Comment les Auteurs de l’Histoire du Théâtre ont-ils pu faire un reproche à Dufresny d’avoir deviné ce que le premier Auteur auroit dû faire ?

242. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120

Jamais sur le théâtre il n’a été possible de forcer la sympathie du spectateur pour la femme vicieuse. […] Cette raison, qui explique en partie pourquoi le théâtre féminin de Molière, est généralement moral, peut amoindrir un peu son mérite au point de vue de l’intention ; mais il ne reste pas moins grand, quand on songe à tant d’excellents préceptes et de leçons délicates sur des sujets qu’il est peut-être impossible de traiter parfaitement dans des livres ou dans des sermons.

243. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Lully, après avoir couru longtemps sur le théâtre pour les éviter, vint sauter au milieu du clavecin qui était dans l’orchestre, et mit le clavecin en pièces. […] L’impression d’une œuvre de théâtre se faisait rarement tout de suite2. […] Louandre (in-18) : Premier acte. — Il est bien entendu qu’il faudrait supprimer la scène VIIIe, copie du Médecin malgré lui, et que l’on passe généralement au théâtre. — Les scènes XIIIe (les médecins), XIVe (entrée de ballet), XVIe (les matassins), sauf les mots de Pourceaugnac: « Allez au diable ! 

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