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145. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Au reste, la fête, pour n’avoir été que la fête de la commune et des arts, n’en a pas moins eu un caractère de grandeur ; et, comme tout ce qui porte ce cachet, elle a vivement impressionné la population- Avant toutes choses, constatons ici la sollicitude du conseil municipal à doter la ville de Paris de monuments qui, dans son intention, doivent orner la capitale de la France eu même temps qu’ils encouragent les arts. […] Mais lorsqu’on reste quelque temps à contempler l’œuvre, la réflexion s’éveille et vient demander compte des formes employées ; rechercher ce que ces formes expriment, et si elles l’expriment convenablement. […] Mais, avec le temps, cette discordance, ce manque d’harmonie, s’affaibliront, sans doute : les monuments noircissent à l’air de Paris. […] Ne serait-il pas temps de réparer cet oubli, et d’élever sur la place publique, comme un témoignage d’orgueil national, un monument à celui qui fut si souvent et énergiquement l’apôtre de la vérité et du sens commun, et qui, comme Molière, n’a eu son pareil chez aucun peuple moderne ?

146. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Plaute était excusable de mettre sur la scène une des légendes monstrueuses des divinités à qui l’on croyait de son temps ; cela ne tirait pas à conséquence : le spectateur païen adorait l’honneur fait à Amphitryon et la divine naissance d’Hercule sans que son respect fût diminué pour Junon, protectrice de la foi conjugale. […] Molière la terreur des précieuses, Molière le peintre d’Henriette, a usé son temps et son génie à collaborer avec Quinault pour chanter ...ces lieux communs de morale lubrique Que Lulli réchauffa des sons de sa musique619. […] Un cœur tendre est aimable, et le nom de cruelle N’est pas un nom à se faire estimer ; Dans le temps où l’on est belle,. […] La beauté passe : Le temps l’efface ; L’âge de glace Vient à sa place Qui nous ôte le goût de ces doux passe-temps650. […] III, La Pudeur au XVIe siècle : « Chaque siècle a son degré de décence… ; parmi les mœurs du temps, le mot crû n’était que le mot naturel ; les femmes l’entendaient à table tous les jours, et orné des plus beaux commentaires, etc. 

147. (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8

Il voit aux prises la nature et la société, il devine l’éternel drame des passions mêlé aux passagères comédies de son temps. […] Son vers souple et aéré, sa forte prose, dont le temps n’a pas défait une maille, mettent en mouvement les humbles et les puissants, les seigneurs et les bourgeois, les amants et les amoureuses.

148. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Mais plus nous nous éloignons du temps où on le fit, plus il perdra de son prix. […] Mon dessein n’est pas de persuader qu’on ne doit pas critiquer les modes extravagantes de son temps. […] Jusqu’à ce temps-là je vais me borner à faire sentir la différence étonnante qu’il peut y avoir de la philosophie d’un Poëte comique à la philosophie d’un autre. […] La Poésie a été de tout temps, & de l’aveu de toutes les personnes de goût, une imitation de la nature. […] Qu’est-ce que nous berce un temps notre ennui,  Et que rien ne marche après lui ?

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

Du temps de Philippe, la Grece ne craignant plus d’être envahie par des barbares, ses citoyens pouvoient s’occuper de leurs plaisirs, & donner aux gens à talent cette attention qui les encourage avec tant de succès. […] Le regne de Louis XIV fut un temps de prospérité pour les Arts & les Lettres, parceque ce Prince fit les établissements les plus favorables aux hommes de génie, & que Colbert s’attachoit à récompenser les personnes qui servoient bien son maître, préférablement à celles qui lui faisoient une cour servile. […] Si nos Comédiens Italiens n’eussent pas eu une petite troupe françoise du temps de Dalainval, de Legrand, de Boissi, de Marivaux, ces Auteurs auroient souvent essuyé des jugements définitifs très injustes. […] Enfin, s’il est vrai qu’un Empire soit plus ou moins illustre à mesure qu’il produit plus ou moins d’hommes de génie, d’hommes immortels, pourquoi ne pas admettre le seul moyen qui peut nous rapprocher de ce temps fameux où les Corneille, les Moliere, les Racine, s’immortalisoient chacun sur un théâtre différent ? […] il faut donner le temps aux premiers Acteurs de se reposer : il est encore nécessaire d’accoutumer les doubles à voir le public : comment concilier des choses si contraires » ?

150. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Les derniers temps de la comédie italienne en France La comédie italienne, pendant son premier séjour à l’Hôtel de Bourgogne, jeta un vif éclat. […] Sachez donc que, pour parvenir en fort peu de temps, il faut être dur et impitoyable, principalement à ceux qui ont de grands biens ; il ne faut jamais donner les mains à aucun arbitrage, jamais ne consentir d’arrêt définitif : c’est la perte des études. […] C’est du temps perdu : je vous rendrai ce que je vous dois. […] Car c’est une chose étonnante, qu’on ne veuille prendre à son service un petit laquais sans répondant ; et qu’on fasse une affaire de cette importance, où l’on voit tous les jours tant de banqueroutes, sans avoir une bonne et solvable caution 61 . » Évariste Gherardi rivalise avec Dancourt dans le croquis comique des folies, des rencontres et des aventures dont la prairie de Bezons était le théâtre le premier dimanche de septembre : à La Foire de Bezons jouée par les Français le 14 août 1695, succède, à l’Hôtel de Bourgogne, le 1er octobre de la même année, Le Retour de la Foire de Bezons ; le retour de cette fête était comme la descente de la Courtille de ce temps-là. […] Il est temps d’en venir aux conclusions que nous avons eues principalement en vue en traçant cet aperçu historique, et de préciser ce que cet art exotique, après avoir si longtemps habité et vécu parmi nous, a transmis et pour ainsi dire infusé à la comédie de Molière et par conséquent à notre comédie française.

151. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Ma mère, mon aïeul, mes oncles et mes tantes Ont été de tout temps et galants et galantes. […] Il fallait que l’on fut bien accoutumé à compter pour rien le bon sens et les bienséances, puisque la plupart des pièces du temps n’étaient ni plus vraisemblables ni plus décentes. […] L’histoire du Misanthrope se renouvela par un autre chef-d’œuvre, et ce fut encore le temps qui fit justice. […] Cette pièce en est le nec plus ultra : en aucun temps, dans aucun pays, il n’a été aussi loin. […] On s’occupait, quelque temps avant sa mort, à lui faire quitter l’état de comédien, pour le faire entrer à l’Académie française.

152. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

On n’avait point à la vérité senti encore l’influence du génie de Descartes, et jusque-là sa Patrie n’avait eu que le temps de le persécuter ; mais elle respectait un peu moins des préjugés combattus avec succès, à peu près comme le superstitieux qui, malgré lui, sent diminuer sa vénération pour l’idole qu’il voit outrager impunément. […] C’est qu’il ne s’est pas contenté de peindre les travers passagers de la société ; il a peint l’homme de tous les temps ; et s’il n’a pas négligé les mœurs locales, c’est une draperie légère qu’il jette hardiment sur le nu, et qui laisse sentir la justesse des proportions et la netteté des contours. […] Le Théâtre devint donc en général une école de bienséance plutôt que de vertu, et Molière borna quelque temps son empire pour y être plus puissant. […] Cotin, le protégé de l’Hôtel de Rambouillet, comblé des grâces de la Cour ; Boursault, qui força Molière de faire la seule action blâmable de sa vie, en nommant ses ennemis sur la Scène ; Montfleuri qui, de son temps, eut des succès prodigieux, qui se crut égal, peut-être supérieur à Molière, et mourut sans être détrompé : tous ces hommes et la foule de leurs protecteurs avaient triomphé de la chute de D.  […] L’homme le plus extraordinaire de son temps, comme Boileau le dit depuis à LOUIS XIV, celui chez qui tous les ordres de la société allaient prendre des leçons de vertu et de bienséance, se voyait retranché de la société.

153. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

On n’était pas encore blasé, du temps de Molière. […] Molière, après tout, était de son temps, et il a fait une autre Ecole des Femmes, intitulée : les Femmes savantes. […] vous ne chercherez pas, mais vous auriez beau chercher, pas une relique ne traîne du temps où les cœurs vertueux aimaient à voir lever l’aurore au théâtre. […] Molière, d’un autre côté, avait des mots, — qui étaient de son temps, je le sais bien — mais des mots... surtout dans l’Ecole de Femmes! […] Même sans pétitions, le temps suffira.

154. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Pendant que Tebaldo était à Lyon où il demeura quelque temps pour les affaires de leur commerce, un jour étant, lui Pandolfo, en partie de plaisir avec Ricciardo son ami, ils vinrent sur le propos de sa femme qui était grosse. […] Son avis est qu’il faut mieux se taire encore pendant quelque temps et observer. […] Tebaldo dit à Lelio que, maintenant qu’il a reçu la confidence du secret paternel, en se rappelant les changements qu’il a remarqués en elle depuis quelque temps, il est convaincu qu’elle aime. […] « Vous avez grand tort de vous plaindre, répond Lelio, car le fruit que vous verrez prochainement naître de moi vous montrera que je n’ai pas perdu le temps, ainsi que vous le dites. » ACTE QUATRIÈME. […] Virginia dit à Pandolfo qu’il n’a qu’à l’appeler quand il sera temps, et elle rentre dans la maison.

155. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Suivi d’un gros de courtisans, il rencontra bientôt après Lulli, à Versailles : Bonjour, lui dit-il en passant, bonjour, mon confrère  ; et cela, dans le temps, s’appela un bon mot de M. de Louvois, qui n’avait jamais été si plaisant. […] On prétendit, dans le temps, que Molière avait pris pour modèle de son principal personnage un nommé Gandouin, qui, ayant amassé une grande fortune dans l’état de chapelier, l’avait dépensée follement, en fréquentant des grands seigneurs, et en entretenant des coquettes. […] Le Roi, qui voulait marquer cette saison des plaisirs et de la folie par un des plus magnifiques amusements qu’il eût encore donnés à sa cour, demanda à Molière une pièce dont le genre permît de mettre en jeu toutes les merveilles de la mécanique du temps, nouvellement rassemblées dans la salle de spectacle du palais des Tuileries. […] Mais, le Roi ayant déclaré qu’il voulait voir plusieurs représentations de l’ouvrage avant le carême, il se vit trop pressé par le temps pour pouvoir achever lui-même ce qu’il avait commencé ; et il eut recours à Corneille, qui se chargea du reste de la pièce, et n’y employa qu’une quinzaine de jours. […] Dans ce que Molière eut le temps d’exécuter lui-même, quelques traits d’observation comique percent, par intervalle, à travers la dignité obligée du langage ; mais ils sont déplacés, et semblent n’être là que pour attester combien peu le caractère du sujet convient à celui du poète.

156. (1871) Molière

Déjà l’esprit perçait avec l’intelligence, et comme en ce temps-là, l’éducation populaire était, grâce à Dieu, à la portée de tous, l’enfant fut mis au collège de Louis-le-Grand, dont les régents ne rêvaient déjà que tragédies et comédies. […] Les réparations prirent beaucoup de temps, et pour vivre dans l’intervalle, les comédiens ordinaires de Monsieur donnèrent des représentations dans les belles maisons où ils étaient conviés. […] Par qui. pourquoi, comment, en quel temps, dans quel lieu ? […] Don Juan, c’est le démon des temps féodaux ; c’est le châtiment des seigneurs implacables qui se servaient de toutes les femmes pour leurs plaisirs, de tous les hommes pour leur ambition. […] , Molière à peine ait daigné répondre à ces accusations de libertinage, un mot qui voulait dire, en ce temps-là, incrédulité.

157. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Crispin l’a vue à Rouen, la reconnoît ; il couche avec elle, & c’est pendant ce temps-là qu’on enleve à l’avare Crispin, sa fille, un ballot, & son coffre-fort. […] Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; & l’on a choisi justement le temps que je parlois à mon traître de fils. […] il n’est plus temps, barbares que vous êtes ! […] il y a quelque temps que le barbier lui coupa les ongles ; que fait notre homme ? […] Il a sur son compte cent autres exemples de cette nature-là ; &, si nous avions le temps, je me ferois un plaisir de te les rapporter.

158. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Il fallut du temps pour que cette excellente comédie triomphât du préjugé, et prît, parmi les chefs-d’œuvre de l’auteur, la place qu’elle a toujours conservée depuis. […] Dans L’Avare, au contraire, Molière a peint un vice de tous les temps, de tous les pays, de toutes les conditions ; un vice inhérent à notre nature, et dont beaucoup d’hommes sont attaqués. […] On prétendit, dans le temps, que Pourceaugnac était la peinture d’un original qui était venu s’offrir lui-même aux pinceaux de Molière. […] Ne serait-il pas temps, enfin, de laisser en paix les Pourceaugnacs, et d’imiter autrement Molière, qu’en refaisant sans cesse une de ses moins bonnes comédies ? […] Probablement fort pressé par le temps, il invoqua sa mémoire plutôt que son génie, et il alla prendre dans le théâtre de Corneille, ce qu’il n’avait pas le loisir de chercher dans son imagination.

159. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Donc le don Juan de Molière n’est point le personnage traditionnel et convenu des Espagnols : il est vivant ; et c’est peut-être pour l’être trop qu’il fut si peu représenté du temps de l’auteur, et subit ensuite si rigoureusement les coups de ciseaux de la censure : les grands seigneurs ne voulurent pas plus de don Juan que les faux dévots de Tartuffe 37. […] Ce n’est pas le lieu non plus de raconter l’histoire de cette pièce, dont la représentation fut une affaire d’Etat, non-seulement du temps de Molière, mais de nos jours78. […]   Mais cette sorte de suicide ou d’homicide à deux qu’on appelle duel régnait de son temps dans la société. […] Si l’on se reporte au temps où Molière écrivait123, on doit l’admirer d’avoir osé dire si nettement son opinion, et d’avoir si bravement appuyé les efforts de Louis XIV pour abolir l’usage quotidien et vraiment barbare du duel à cette époque. […] VI, sect. 5 ;   Napoléon, Mémorial de Sainte-Hélène : « Cette pièce présente, à mon avis, la dévotion sous des couleurs si odieuses, une certaine scène offre une situation si décisive, si complètement indécente que, pour mon propre compte, je n’hésite pas à dire que si la pièce eût été faite de mon temps, je n’en aurais pas permis la représentation. » (Cité par Ch.

160. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311

Etudions les nuances qui distinguent notre siecle du précédent : il le faut absolument ; mais que ce soit seulement pour peindre avec des couleurs propres au temps, les caracteres échappés à nos prédécesseurs, ou ceux qu’ils ont manqués, jamais pour revêtir leurs chefs-d’œuvre. […] Voiture le railloit à ce sujet ; Vaugelas lui répondit qu’il n’auroit jamais achevé, parceque dans le temps qu’il en polissoit une partie, notre langue venant à changer, l’obligeoit à refaire toutes les autres. […] Dans Scaramouche Hermite, piece qu’on représentoit dans le temps où l’on ne vouloit pas laisser jouer le Tartufe, un Hermite vêtu en Moine, monte la nuit, par une échelle, à la fenêtre d’un femme mariée, & y reparoît de temps en temps, en disant, questo è per mortificar la carne.

161. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Les écrits du temps n’indiquent pas les femmes qui faisaient partie de la société dans cette deuxième période, à la fin de laquelle la marquise avait atteint sa trente-cinquième année, et sa fille sa treizième. […] Une lettre que lui adressa Voiture, sous le nom de Callot, fameux graveur du temps, la félicite de son talent pour le dessin. […] Elle a enseigné la politesse à tous ceux de son temps qui l’ont fréquentée.

162. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Oreste et Hamlet, Antigone et Cordélia, Agamemnon, Œdipe, Macbeth, Othello, les personnages tragiques de tous les temps n’ont agi que par leur impulsion. […] Le temps où vivent Gœtz et Franz de Sickingen est cet âge héroïque du monde chrétien qui s’appelle la féodalité. […] Retranché dam sa sagesse intolérante, fort et confiant dam la vérité de ses principes et dam son amour pour la vertu, l’on se met en opposition violente avec la corruption du temps. […] C’est ainsi qu’Horace nous trace un portrait vivant des mœurs de son temps, et de toutes les sottises qu’il avait sous les yeux. […] Ils sont simplement les objets d’un rire étranger, ou la plupart du temps maltraités.

163. (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46

Quelque tems après, sa troupe fut honorée de la protection de M. le prince de Conti, gouverneur de Languedoc. […] Il donna avant & depuis ce tems-là, plusieurs pieces dans le veritable goût de la comedie, que nos auteurs avoient negligé, corrompus par l’exemple des Espagnols & des Italiens, qui donnent beaucoup plus aux intrigues surprenantes, & aux plaisanteries forcées, qu’à la peinture des mœurs & de la vie civile.

164. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183

La première règle de la comédie, c’est de peindre l’homme de tous les temps. […] Guizot, Shakespeare et son temps.

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