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226. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

T’en fus encore averti charitablement par un fort honnête marchand de linge qui, voyant ma bourse assez bien garnie, que j’avais ouverte pour lui payer quelques achats, me dit : — Monsieur, tandis que vous avez la main au gousset, vous feriez bien de faire votre provision de linge, car je vous vois souvent entrer dans cette porte (me montrant la porte de l’académie), où j’ai bien vu entrer des étrangers aussi lestes que vous ; mais je vous puis assurer, par la part que je prétends au paradis, que je n’en ai jamais vu aucun qui, au bout de quinze jours, ne soit sorti mieux vêtu que notre premier père Adam, sorti du paradis terrestre. […] Que mon sort voua fasse pitié : Trouvez bon que je vous demande Ou mon bien, ou votre amitié, Dans une misère si grande. […] Il la fit sortir de la troupe de Molière, et la mit dans celle de l’hôtel de Bourgogne… La Du Parc mourut bientôt en couches. […] Il sortit donc de Paris avec sa femme et ses enfants, lui cinquième, en compagnie d’un petit âne tout chargé de ses œuvres, pour aller chercher fortune en Languedoc, où il fut reçu dans une troupe de comédiens qui avait besoin d’un homme pour faire un personnage de Suisse, où, quoique son rôle fût tout au plus de quatre vers, il s’en acquitta si bien, qu’en moins d’un an il acquit la réputation du plus méchant comédien du monde, de sorte que les comédiens ne sachant à quoi l’employer, le voulurent faire moucheur de chandelles ; mais il ne voulut point accepter cette condition, comme répugnante à l’honneur et à la qualité de poète ; depuis, ne pouvant résister à la force de ses destins, je l’ai vu avec une autre troupe, mouchant les chandelles fort proprement. […] Un soir, au sortir du théâtre, Dancourt se jeta sur son passage et, sans autre préambule, il l’enleva, littéralement parlant, pendant que La Thorillière, père de la comédienne, discutait avec Baron.

227. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

L’homme a beau varier ses compositions, l’écrivain a beau s’exercer dans les genres les plus différents, tout ce qui sort de sa plume porte le cachet de son talent naturel.

228. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

Ce fut là qu’il unit son sort à celui d’Honorée de Berghes, veuve du comte de Bossut : mais ayant fait sa paix avec la Cour en 1643, il revint en France, et oublia son épouse au milieu des plaisirs de la capitale.

229. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Je ne vous soupçonne point d’avoir révélé ma confession à l’abbé Testu ; mais il a appris par vous le dessein que j’ai de sortir de la cour ; c’est au-delà de ce que je voulais qu’il sut.

230. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

Térence sortit de Rome à 35 ans, & mourut dans un voyage qu’il alloit faire en Grece, vers l’an 160 avant J. […] Les opinions singulieres ont seules le privilege de captiver leurs esprits, soit que l’amour de la nouveauté ait pour eux des appas invincibles, soit que leur esprit, d’ailleurs éclairé, ait été la dupe de leur cœur corrompu, soit que l’irréligion soit l’unique moyen qu’ils aient de percer la soule, de se distinguer, & de sortir de l’obscurité, à laquelle le sort jaloux semble les avoir condamnés.

231. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Des âmes cartésiennes qui sortent de leur corps, pour errer dans l’espace, et qui y rentrent quand il leur plaît, voilà la donnée commune des romans anti-cartésiens du P.

232. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Le Chevalier, fort embarrassé d’abord, sort d’embarras en mêlant à ses discours quelques mots à l’oreille, ou quelques aparté, qu’il adresse alternativement aux deux Dames.

233. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168

Pour vous cacher mon sort, j’avois feint que Léandre...

234. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Le laquais donne la lettre à Pasquin, qui copie son maître, & reçoit le laquais d’un air impertinent : celui-ci sort en se moquant de lui.

235. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

La scène du sonnet, si fameuse, est doublement l’effet de son caractère, par la façon dont il y est jeté, et par la façon dont il en sort. […] C’est en un instant, et par l’irrésistible élan d’un assaut, que se décide le sort de la bataille. […]                     Je sors. […] Allez, sortez, il vous est tout loisible. […] Vite, sortez, friponne, allons, quittez ces lieux, Et ne vous présentez jamais devant mes yeux.

236. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

On assiste à ces spectacles avec indifférence, comme on regarde, à l’occasion, la reliure d’une Imitation de Jésus-Christ : c’est « le plus beau livre qui soit sorti de la main des hommes, » on veut bien le croire, mais on l’a connu naguère, dans les intervalles du catéchisme, à titre de petit ouvrage de piété. — Ainsi donc ces fruits du génie, ayant perdu le duvet et la fleur, nous sont vainement offerts : si quelques autres, de même qualité environ, restent dans le fruitier, qui s’en aperçoit ?

237. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

  On peut mettre en avant l’excuse que, tout en nous réjouissant par le triomphe des fourbes et des coquins, Molière nous les présente spirituels, mais coquins ; risibles, mais coquins ; bienveillants, dévoués même à leurs heures, mais toujours coquins ; en sorte qu’on ne sort guère de ce spectacle avec une grande estime pour eux, ni un grand désir d’avoir un valet comme Mascarille, Sbrigani ou Scapin.

238. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120

Les autres ont beau faillir, elle ne faiblit jamais ; ils ont beau méconnaître ses mérites et attaquer sa conduite, jamais de sa bouche ne sort un mot de blâme ou d’aigreur : aux injures de Mme Pernelle, elle n’oppose qu’un doux et digne silence361 ; à l’impudente déclaration de Tartuffe, elle ne répond qu’avec le mépris serein de la véritable vertu, assez forte pour se défendre sans colère362.

239. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

L’Auteur fait bien connaître par cette proposition, qu’il n’entend ni l’action de la Chaire, ni l’action du Théâtre : car je ne puis m’imaginer que cela soit sorti de la bouche de Chapelle, qui était un homme d’esprit et de goût.

240. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

Si c’est par égoïsme et-lubricité de vieillard, on a le sort des Amolphes et des Sganarelles 530.

241. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

La comparaison est peu respectueuse, et je ne prendrais pas la liberté de la faire, si elle était de mon invention : ce fut Madame elle-même à qui elle vint à l’esprit, aussitôt que Monsieur fut sorti du cabinet, et elle la fit moitié en riant, moitié en pleurant.

242. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Et dans ces années du milieu du xviie siècle, où les jésuites Chaurand, Le Valois, Huby travaillèrent admirablement sur divers points de la France, à la régénération spirituelle et à l’amélioration morale et matérielle du sort du peuple, les Congrégations de Notre-Dame secondèrent leurs efforts. […] « Il n’est point toujours nécessaire de sortir du désert pour être utile à ses frères ; on leur fait souvent plus de bien de loin que de près ; il ne faut que parler à Dieu pour eux… » Mais sa vraie pensée, c’est qu’au fond le chrétien n’a ni le devoir, ni le droit de tant se préoccuper d’autrui, que même c’est presque un péché que cette charité mal ordonnée.

243. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Comme elle prend à cœur les intérêts de la famille, et particulièrement de sa jeune maîtresse qui ne sait que se désoler et parle de se donner la mort si on la violente : Fort bien, c’est un recours où je ne songeais pas : Vous n’avez qu’à mourir pour sortir d’embarras, répond-elle.

244. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

monsieur, vous ne sortirez point.

245. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Ce ridicule n’eût pas été sensible dans un rang trop bas ; pour faire effet sur la scène comique, il fallait que sur le choix du personnage, il y eut assez de distance entre l’état dont il veut sortir et celui auquel il aspire, pour que le seul contraste des manières propres à ces deux états peignît sensiblement, dans un seul point et dans un même sujet, l’excès du ridicule général qu’on voulait corriger. […] C’est une pièce très piquante et assez ingénieuse, etc. » Nous espérons qu’on ne nous reprochera pas d’être sortis de notre sujet, en joignant à l’article des Femmes savantes, plusieurs faits sur l’abbé Cotin ; cet auteur tient trop à la pièce dont nous rendons compte pour avoir supprimé ce qui fut dit à son sujet, et sa triste catastrophe.

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