« La facilité de toutes ces dames, dit-il, avait rendu leurs charmes si méprisables, qu’on ne savait plus ce que c’était que les regarder. » De là ces amours à l’italienne décrits par le même auteur, ces amours dont Dangeau a aussi parié dans ses mémoires, et qui ont été longuement décrits dans ceux de la princesse Palatine, d’après les monuments de l’époque : ce sont ces mêmes amours contre lesquels l’éloquence de Bourdaloue a tonné le jour de Noël 1687, dans un sermon prêché devant le roi, qui le lendemain exila plusieurs jeunes gens de la cour : ait cité dans l’Abrégé chronologique du président Hénault. […] Il est, ce me semble, curieux de savoir comment l’autorité de la société polie, la considération qu’elle donnait aux personnes qu’elle distinguait, celle qu’elle en recevait, celle qu’y sut acquérir madame de Maintenon, parvinrent, à l’aide des agréments personnels et par la conversation de cette femme célèbre, à opérer un changement total dans les mœurs de la cour ; changement qui eut été trop heureux si l’ambition des ministres n’eut jeté l’esprit du roi dans une extrémité opposée ; je veux dire dans l’aveugle dévotion. […] Toutefois, le secret de madame de Maintenon ne réside pas uniquement dans son mérite et dans ses charmes ; il faut aussi reconnaître en elle deux autres principes de conduite qui mirent en valeur tous ses avantages : ce furent deux passions que madame de Maintenon ressentit au plus haut point ; savoir : Un amour vif pour Louis XIV, et un grand respect pour elle-même.
On ne sait par qui. […] Une telle passion ne perd jamais de vue le but qu’elle veut atteindre, elle marche toujours ; sans se presser, mais sans se détourner ; elle sait attendre, mais ne néglige rien ; elle n’avance pas toujours d’un pas égal, mais ne recule jamais. […] La première question que madame Scarron avait donnée à résoudre à Gobelin, quand elle le prit pour directeur, était de savoir si elle pouvait, sans scrupule, se charger de l’éducation proposée. […] Je rentrais chez moi le matin par une porte de derrière, et après m’être habillée le montais en voiture par celle de devant, pour aller à l’hôtel d’Albret ou de Richelieu, afin que ma société ordinaire ne sut pas seulement que j’avais un secret à garder.
» Ce que cette partition est devenue, Dieu le sait, mais en revanche, nous savons tous que le musicien est devenu fou et qu’il est mort à l’hôpital.
On ne sauroit trop les exhorter à continuer, parceque rien n’est à négliger quand on veut plaire, & qu’il est beau de parler quelquefois aux yeux comme aux oreilles : mais on doit les avertir qu’un tableau n’est frappant & ne produit son effet, que lorsqu’il est naturellement amené par le sujet, & que les scenes qui le précedent en ont préparé l’ordonnance. […] On joue toutes les semaines cette piece, & tout le monde la sait par cœur.
Ce Sicilien que Moliere Représente d’une maniere Qui fait rire de tout le cœur, Est donc de Sicile un Seigneur, Charmé, jusqu’à la jalousie, D’une Grecque, son affranchie : D’autre part, un Marquis François, Qui soupire dessous ses loix, Se servant de tout stratagême Pour voir ce rare objet qu’il aime, (Car, comme on sait, l’amour est fin) Fait si bien qu’il l’enleve enfin, Par une intrigue fort jolie. […] Savez-vous, mes drôles, Que cette chanson Sent, pour vos épaules, Les coups de bâton ?
Je sais qu’un tel discours de moi paroît étrange : Mais, Madame, après tout je ne suis pas un ange ; Et si vous condamnez l’aveu que je vous fais, Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits. […] Je sais que vous avez trop de bénignité, Et que vous ferez grace à ma témérité. […] Ainsi qu’une novice Par cœur dans le couvent doit savoir son office ; Entrant au mariage il en faut faire autant : Et voici dans ma poche un écrit important Qui vous enseignera l’office de la femme.
Ainsi, l’on sait que le rôle de la bergère Silvia, dans l’Aminta, la pastorale du Tasse, était un des triomphes d’Isabelle Andreini. […] Or sus, pour abréger, voyez, magister, à quoi vous voulez vous résoudre, ou venir en prison, ou donner la bonne main à la compagnie avec les écus qui sont restés dans votre robe ; car le voleur ne vous a pris que ceux que vous teniez pour les changer. […] Mais quand elle s’excuse de la médiocrité de la somme, l’avocat la rassure : il sait le métier de la vieille, il lui demande de l’obliger.
Je sais qu’il connaissait parfaitement les anciens comiques ; mais enfin il a pris à notre théâtre ses premières idées. Vous savez que son Cocu imaginaire est Il Ritratto des Italiens ; Scaramouche interrompu dans ses amours a produit ses Fâcheux ; ses Contre-temps ne sont que Arlequin valet étourdi : ainsi de la plupart de ses pièces ; et dans ces derniers temps, son Tartuffe n’est-il pas notre Bernagasse ? […] On sait les vers placés au-dessous de son portrait gravé par Vermeulen : Il fut le maître de Molière, Et la nature fut le sien.
Ce bon Père lui envoya ensuite le Maître chez qui il l’avait mis en pension pendant les premières années de ses Études, espérant que par l’autorité que ce Maître avait eue sur lui pendant ces temps-là, il pourrait le ramener à son devoir ; mais bien loin que le Maître lui persuadât de quitter la Profession de Comédien, le jeune Molière lui persuada d’embrasser la même Profession, et d’être le Docteur de leur Comédie, lui ayant représente que le peu de Latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le Personnage, et que la vie qu’ils mèneraient, serait bien plus agréable que celle d’un Homme qui tient des Pensionnaires. […] Il fit aussi deux Comédies contre les Hypocrites et les Faux-dévots, savoir, Le Festin de Pierre, Pièce imitée sur celle des Italiens du même nom, et le Tartuffe de son Invention.
Le temps Les a fait oublier : d’ailleurs notre province, Où mon pere autrefois tenoit l’état de Prince, Est si loin de Paris, qu’à coup sûr ces gens-ci De nos adversités n’ont rien su jusqu’ici, Si ta discrétion... […] Valere lui dit qu’il a raison, parcequ’il ne sauroit avoir tort ; mais qu’on ne doit point précipiter les choses, qu’il ne faut point forcer les inclinations des jeunes personnes, &c. […] Il sait ce que c’est que de vivre. […] vraiement oui, dit-il en se frottant les reins, il y est ; je ne le sais que trop.
« Je ne sais quel jugement on portera du Pere de famille ; mais s’il n’est que mauvais, je l’aurois rendu détestable en mettant le Commandeur en contraste avec le Pere de famille, Germénil avec Cécile, Saint-Albin avec Sophie, & la Femme-de-chambre avec un des Valets. […] Tant pis pour les Auteurs dramatiques qui ne savent pas choisir un Roman propre à faire illusion, c’est la faute de l’Auteur & non celle du genre. […] Dans les Femmes Savantes, où sont les femmes vraiment instruites de ce qu’elles doivent savoir sans aller au-delà des sciences prescrites à leur sexe ?
qu’à cela ne tienne : quoiqu’elle ait je ne sais quoi qui me touche, qu’elle parte si elle en a envie ; il ne faut point gêner les filles : je me soucie de cinq cents guinées comme de rien. […] Je n’avois qu’à ne pas les surprendre, ils auroient dépéri de jour en jour, & j’en aurois été la cause sans le savoir. […] Là, je vous marie, soyez heureux, & ayez meilleure opinion de mon cœur une autre fois, bêtes que vous êtes. » Je ne sais si le lecteur sera de mon avis ; mais il me semble, je le répete, que ces trois scenes remaniées, retournées par la main habile de M.
Peut-on savoir d’où vient la prévention que vous avez contre lui ? […] Ce grand homm’ dont les écrits Charm’ la France entière, N’ méprisait pas les avis De sa cuisinière : On sait comm’ il l’écoutait, Et puisqu’il la consultait, On peut êt’ fièr’ quand on est Servant’ de Molière.
On a su où il a trouvé son bien et où il l’a pris. […] On ne saurait aller à meilleure école ni recevoir de plus hautes leçons.
Ceux de Térence ne sont remplis que de plaintes & d’injures contre son ennemi ; aussi lui reprochoit-on, dans son temps même, qu’il n’auroit pas su de quoi remplir ses prologues, s’il n’avoit eu à se plaindre du vieux poëte. […] Plaute & Moliere m’apprennent, dans celui de l’Amphitrion, ce que je ne dois savoir que dans une exposition qui tienne réellement à la piece. […] Princesse, écoutez les dernieres paroles de votre époux : je sais que vous êtes enceinte ; si vous mettez au monde une fille, je n’ai rien à vous dire ; mais si c’est un garçon, je lui donne un nom avant sa naissance, & je veux qu’il s’appelle l’Orphelin de Tchao : élevez-le avec soin, pour qu’il venge un jour ses parents. […] En les faisant tout uniment copier, j’aurois pu grossir mes volumes ; & mon ouvrage ainsi chamarré de lambeaux étrangers, auroit acquis un vernis de savoir qui n’eût pas manqué d’éblouir.
Belton conduit la main de Belti qui ne sait pas signer : elle s’écrie : Quoi ! […] Hassan, seul, se rappelle ses malheurs passés ; il en goûte mieux son bonheur présent : il y a deux ans qu’il étoit esclave chez les Chrétiens à Marseille ; il jouit présentement chez lui de la liberté & de la compagnie d’une épouse qu’il aime : il n’en a qu’une, tandis que ses voisins en ont plusieurs, il ne sait pas pourquoi faire : il ne gêne pas la sienne ; on lui a dit en France que cela portoit malheur. […] Hassan veut savoir quel est ce mystere : Zaïde lui apprend qu’elle s’est servie de ses bienfaits pour acheter une esclave Chrétienne. […] je ne sais pas ce que c’est.
Je ne sais s’il a pris cette regle chez ses prédécesseurs, ou si le bon sens seul la lui a dictée ; il est certain qu’elle est excellente. […] Je répliquerai à cela que l’art de la comédie n’est pas pour rien regardé comme le premier : d’ailleurs, les bons Auteurs savent très bien s’élever malgré les regles les plus austeres. […] Ce sont les grandes difficultés qu’il est beau de vaincre, & c’est en triomphant d’elles que nos maîtres ont su s’assurer l’immortalité.
Celui-ci lui répond qu’il l’ignore, mais qu’il sait seulement que le pélerin est l’amant de sa femme. […] Dans ce temps-là Eléonora a fait des réflexions ; elle ne sauroit se déterminer à donner la main au Docteur ; elle aime mieux prendre la fuite, & se fait accompagner par Arlequin, vêtu en femme. […] Celui-ci répond qu’il l’ignore ; mais qu’il sait, à n’en pas douter, que Célio est l’amant de sa femme.
Mais on sait ce que valent ces sortes d’engagements. […] On sait que ce Prince fut tué le 6 juillet 1641, à la bataille de la Marfée, près de Sedan, entre les bras de la victoire10. […] Il avait perdu son fils unique ; mais il voulait assurer sa succession à quatre neveux21 qui conservaient un nom, dont il s’honorait avec raison, Molière n’avait pas la prétention de la leur disputer ; on sait que son caractère n’était ni avide ni intéressé.
— Rien ne saurait m’ébranler. — C’est ce que nous allons voir.” […] “Mais, lui dit Pantalon, suppose que je suis le roi, que je t’interroge : Bonjour, Arlequin. — Serviteur à Votre Majesté. — Sais-tu qui est le meurtrier dont il s’agit ? […] vous savez que mon maître est à tous les diables, où, vous autres, grands seigneurs, irez aussi quelque jour : réfléchissez donc sur ce qui vient de se passer.”