4 Ce fut alors qu’il changea de nom pour prendre celui de Moliere. […] Le public confus d’avoir pris le change, s’indisposa contre la piéce. […] Sa femme & Baron le pressérent de prendre du repos, & de ne point jouer. […] C’est ainsi que Robert Guérin prit le nom de la Fleur, & de Gros Guillaume. […] Tu passes ta vie à prier Dieu, il te laisse mourir de faim, prend cet argent, je te le donne pour l’amour de l’humanité.
Il s’en prit d’abord aux précieuses. […] Bien plus, la jolie et coquette Armande, qui s’est laissée prendre aux célestes théories De l’union des cœurs où les corps n’entrent pas499, y perd un honnête mari et le bonheur domestique. […] Oui, au début, comme dit le bonhomme Anselme, qui est positifs et qui, en vrai négociant, trouve qu’il n’y a pas de mariage raisonnable sans argent : Quand on ne prend en dot que la seule beauté, Le remords est bien près de la solennité ; Et la plus belle femme a très-peu de défense • Contre cette tiédeur qui suit la jouissance. […] « … Que la vertu seule anime ce dessein553 : » « Quand on ne prend en dot que la seule beauté, Le remords est bien près de la solennité554. » XII.
Il prit le nom de Molière, et il ne fit, en changeant de nom, que suivre l’exemple des comédiens d’Italie et de ceux de l’hôtel de Bourgogne*. […] La troupe de Molière prit le titre de la troupe de Monsieur, qui était son protecteur ; deux ans après, en 1650, il leur accorda la salle du Palais-Royal. […] Il lui prit une convulsion en prononçant Juro, dans le divertissement de la réception du Malade Imaginaire, il acheva la représentation.
Quand il fut nommé colonel général des dragons, il prit le frère de madame de La Sablière pour secrétaire. […] Madame de La Sablière regarda d’abord cette distraction, cette désertion ; elle examina les mauvaises excuses, les raisons peu sincères, les prétextes, les justifications embarrassées, les conversations peu naturelles, les impatiences de sortir de chez elle, les voyages à Saint-Germain où il jouait, les ennuis, les ne savoir plus que dire ; enfin, quand elle eut bien observé cette éclipse qui se faisait, et le corps étranger qui cachait peu à peu tout cet amour si brillant, elle prit sa résolution, le ne sais ce qu’elle lui a coûté. […] Il y avait madame de La Fayette, madame Scarron, Segrais, Caderousse, l’abbé Testu, Guilleragues, Brancas. » Nous aurons peut-être occasion de parler plus tard de l’étrange passion de ce comte de Brancas pour madame de Coulanges ; passion qui, lorsque le roi passait insensiblement de la galanterie à la piété, c’est-à-dire de madame de Montespan à madame de Maintenon, prit une couleur de dévotion bizarre, dont il n’appartenait qu’à un courtisan de concevoir l’alliage avec la galanterie, et à la plume de madame de Sévigné de faire la peinture.
De plus, Sa Majesté va très souvent passer deux heures de l’après-dîner dans la chambre de madame de Maintenon, à causer avec une amitié, un air libre et naturel qui rend cette place la plus désirable du monde. » Telle était la jalousie de madame de Montespan pour madame de Maintenon, qu’elle prenait à peine garde à la maîtresse en titre, madame de Fontanges, dont pourtant le roi s’appliquait à manifester le règne par une ostentation et des profusions sans exemple. […] Cette mort, la retraite pieuse qui l’avait précédée, et qui rappelait celle de madame de La Vallière, l’âge, la réflexion dont le roi prenait l’habitude avec madame de Maintenon, le jetèrent dans une tristesse profonde et suspendirent le cours de ses dérèglements. […] Encore une fois, ce n’est point le mariage qui est la gloire de madame de Maintenon, c’est le désintéressement, c’est le sacrifice de son amour, c’est le vertueux usage de l’empire qu’il lui donnait sur le cœur du roi pour le remettre dans ses devoirs : et c’est à l’honnêteté morale de madame de Maintenon, à celle de sa société tout entière, à la considération et aux aimables qualités qu’elle tenait de ses nobles amies, qu’est due la gloire que j’ai pris plaisir à célébrer. […] L’un avait fermé à Charles IV l’entrée de la Lorraine ; deux autres avaient pris Condé, Bouchain, Valenciennes, Saint-Omer ; deux autres avaient combattu les Espagnols au pied des Pyrénées et les avaient défaits jusque dans la Sicile ; Duquesne, le vainqueur de Ruyter, était avec ces illustres guerriers ; leur réunion, ornement de la paix, était toujours une menace de guerre. […] Mais ayant pris depuis deux ans beaucoup d’embonpoint, sans rien perdre de la noblesse de sa taille, elle était plus belle qu’on ne l’avait jamais vue à la cour ; sa figure étonnait par son éclat et sa majesté ; elle n’avait jamais mis de rouge, et le teint d’aucune jeune personne n’effaçait la pureté du sien. » Madame de Genlis se plaît à décrire ailleurs les charmes physiques de madame de Maintenon ; mais elle la place dans une situation romantique : elle venait de se dépouiller de sa mante et de son écharpe pour en revêtir une personne qui manquait d’habits.
On a su où il a trouvé son bien et où il l’a pris. […] Dès le principe, dès les premiers essais, le dialogue prit sur notre scène un développement préjudiciable à l’action ; celle-ci est vive sans doute dans la Farce primitive, mais combien le dialogue domine dans les Mystères et les Moralités !
Quant à l’effet que l’Exempt produit, on n’a rien à desirer, puisqu’il confond le monstre qu’on abhorre, & qu’il comble de joie une honnête famille à laquelle le spectateur prend le plus vif intérêt. […] Prenons pour modele le dénouement des Femmes Savantes. […] Je pourrois encore citer Aristote, duquel j’ai pris ce que je viens de dire ; mais je me souviens de temps en temps que Sganarelle, dans le Médecin malgré lui, prouve, par le chapitre des chapeaux d’Aristote, qu’il doit se couvrir.
l’Esprit a pris les devants. […] Le Comte, qui protege l’Opéra, a souffert de l’article qu’on vient de lire ; mais il prend sa revanche sur la Comédie Italienne que le Baron chérit. […] Le spectateur pour toi sera si débonnaire, Que du froid complaisant 13 respectant la fadeur, Il entendra la piece entiere Sans exciter nulle rumeur, Et qu’il prendra son caractere.
. — Sociétés d’élite qui prennent la place de l’hôtel de Rambouillet. […] On n’y trouva une des lettres d’amour, parmi lesquelles étaient celles de madame de Sévigné. « Le roi prit un grand plaisir à les lire, parce qu’elles contrastaient avec les douceurs fades des autres lettres. » Le Tellier, qui les avait lues avec le roi, dit que le surintendant avait mal à propos mêlé l’amour et l’amitié42. […] En 1663, quand elle perdit son mari, elle se voua à la retraite, ne conserva des liaisons d’amitié qu’avec mesdames de Rambouillet, fort retirées elles-mêmes ; elle les réunit quelquefois à l’hôtel qu’elle acheta alors rue Saint Thomas du Louvre, et qui prit le nom d’hôtel de Longueville.
Nous prenons plaisir à déconstruire pièce par pièce l’édifice des célébrités anciennes. […] Il y a un plus grand nombre de ses pièces où, avec toute la bonne volonté du monde, on ne peut trouver d’autre intention que l’intention formelle de faire rire, mais de ce rire convulsif qui prenait Nicole, à la vue de M. […] Qui prétendra jamais découvrir un but moral à l’Amphitryon ou au Malade imaginaire, à moins que dans celui-ci Molière n’ait voulu instruire l’humanité du danger de prendre trop de remèdes, et lui prêcher dans celui-là les joies de l’adultère15 ? […] Pourtant des critiques, et illustres, ont tour à tour pris dans ses comédies certains personnages pour le modèle de l’honnête homme selon lui : on l’a accusé de juger comme Chrysale les choses de l’esprit, d’être bourru comme Alceste ou indulgent comme Philinte 30, sans s’apercevoir que, dans chaque drame, divers types étaient opposés pour faire contraste, sans qu’aucun fût réellement la perfection, également éloignée de tout excès.
Tout ce qu’Elmire dit dans cette scene, est généralement d’un ton qu’une femme honnête doit avoir beaucoup de peine à prendre. […] Que sur les cœurs il prend un furieux empire, Et qu’avec violence il veut ce qu’il desire !
Laujon, y est venu prendre séance le jeudi 7 novembre 1811, et a prononcé le discours qui suit : Messieurs, Cette imposante solennité porte dans mon âme un trouble dont je cherche en vain à me défendre ; glorieux de vos suffrages, étonné de mon bonheur, j’éprouve l’embarras d’un disciple qui s’assied pour la première fois parmi ses maîtres. […] Je l’avoue, Messieurs, ma tâche est douce à remplir ; je moissonne dans un champ de fleurs sans épines, et je puis les prendre au hasard pour en former la couronne que je dépose aujourd’hui sur la tombe du moderne Anacréon. […] On rougit des affections les plus douces, on est honteux des liens les plus sacrés, et le Philosophe marié met à cacher son bonheur le soin que Tartuffe prenait pour dissimuler ses vices.
Il se rend au camp devant Condé, le 21 avril, et prend cette ville le 28. Il prend Bouchain à la fin de juin, et quitte l’armée, le 4 juillet, pour revenir à Saint-Germain. […] ) Remarquez que madame de Maintenon ne dit pas à Gobelin : « Donnez-moi sur-le-champ votre avis sur ma retraite, mais : Demandez à Dieu ce que je dois faire, et prenez du temps pour me transmettre sa réponse. » Observez aussi que le même jour, elle écrit à madame de Saint-Géran, mais franchement, sans lui demander conseil ; elle lui dit positivement et vivement ce qu’elle sent.
Moncade arrive, prend son portrait pour celui d’un rival, &, furieux, accable Mariane de reproches : elle est trop irritée pour le désabuser. […] Malgré ces grands témoins, vous avouerez peut-être Que ce qu’on prend pour vrai, souvent ne sauroit l’être. […] Les égards que je dois à toute ma famille, L’intérêt que je prends à l’honneur de ma fille, M’oblige à vous donner un éclaircissement Quand j’ai mille raisons d’en user autrement. Et souvenez-vous bien, avant que je le fasse, Qu’il n’est point de retour : n’espérez plus de grace, Si vous ne vous servez de ce dernier moment Pour prendre de ma main ma fille aveuglément. […] Nous ne ferons pas ici une récapitulation des fautes qu’il a conservées, des changements heureux qu’il a faits ; nous avons pris soin de les remarquer à mesure qu’ils passoient sous nos yeux.
Milord, en confident discret, Se retire sans bruit, trompant le domestique, Après s’être saisi de la lumiere unique Qu’il avoit fait laisser dans son appartement : Crac, vous prenez, Monsieur, sa place doucement ; Et, sous le voile heureux de la nuit favorable, Vous devenez l’époux de cette Dame aimable. […] Le public ne peut se persuader qu’Emilie ait constamment pris dans ses tête-à-tête le Marquis pour Belfort.
Je suis Jupiter ; je prends la figure d’Amphitrion quand il me plaît, paroissant ainsi par rapport à vous, afin de continuer cette comédie ; & par rapport à Alcmene, afin qu’elle soit reconnue innocente57. […] Demone, ayant pris le bras à son pere.
Quatre Curieux de spectacles, qui ont pris querelle ensemble pendant la danse des deux Pages, dansent en se battant l’épée à la main. […] Nous en voyons qui, très jolies sans le secours de l’art, prennent cependant un air plus frippon en couronnant leur tête de quelques fleurs.
Harpin est un brutal de Financier, qui, sur la foi de son coffre-fort, croit que les femmes sont obligées de lui être fidelles, & prend brusquement congé de la Comtesse, en lui reprochant grossiérement ses bienfaits. […] Quel parti prend l’Auteur ?
. | Lucile prit la plume en tremblant, & Dorval lui dicta ce qui suit : « Votre absence m’inquiétoit, & cependant j’en ignorois la vraie cause ; maintenant que je la sais, cette inquiétude redouble. . . . » Mais, Monsieur, interrompit Lucile, après toutefois avoir écrit, cela n’est-il pas bien fort ? […] Quel parti prendre ?
À qui doivent-ils s’en prendre, quand les héritiers de leur nom leur crient : « Le mieux que vous puissiez faire, c’est de mourir le plus tôt que vous pourrez688, » et répondent à leur malédiction : « Je n’ai que faire de vos dons689 ? […] Nous nous obstinons à ignorer que c’est sous son règne que fut inventé le moi de patriote ; que la tyrannie féodale fut définitivement vaincue ; que la liberté commerciale et industrielle prit son premier et victorieux essor ; que le peuple fut déchargé des impôts du servage ; que la justice cessa d’être une routine ou un abus ; que ceux qui s’engraissaient du suc de la France712 furent brisés, et que des fils de bourgeois et de marchands vinrent remplacer au ministère les ducs et les princes déchus ; nous oublions qu’il souffrit que l’éducation de son petit-fils fût nourrie des plus hardies et même chimériques utopies républicaines ; qu’il servit à sa table, de sa royale main, le valet de chambre qui proclama que la France est un peuple, qui immola les marquis au rire du peuple, cent cinquante ans avant que le peuple les traînât à la guillotine, et enfin qu’il voulut être le parrain du fils de ce fils du peuple. […] Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre, et l’usage aujourd’hui semble en autoriser le vol. […] Que diable voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre ?