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112. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

Ces œuvres d’auteurs étaient des imitations confuses ; l’invention n’y atteignait qu’à la bizarrerie, et l’originalité en était plus absente que de la Farce grossière, dont « trois ou quatre diables volant en l’air, vous infectant d’un bruit de foudre », comme disait Bruscambille, faisaient le dénouement.

113. (1910) Rousseau contre Molière

Il heurte les vices les uns contre les autres pour en faire jaillir des flambées de ridicule et il est content de son œuvre. […] Mais enfin Rousseau a vu un assez grand embarras à dénoncer Don Juan comme l’œuvre d’un ennemi des honnêtes gens. […] Son Don Juan, œuvre admirable malgré certains défauts de composition, a peu réussi. […] L’œuvre la plus moralisatrice du monde pourra être interprétée juste à contresens de toutes ses intentions. […] Voici une œuvre où le public approuve tout ce que l’auteur condamne.

114. (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15

De l’hôtel Rambouillet le héros favori, Cotin, le grand Cotin, Boursault et Montfleuri Lançaient contre tes mœurs d’injurieux libelles, Ou même décriaient tes œuvres les plus belles.

115. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

L’auteur expose le plus gravement du monde, dans la dédicace, l’analogie qu’il aperçoit, d’abord entre la partie supérieure et noble de ses personnages et la dédicace qu’il présente à Sa Majesté, puis entre la partie basse et monstrueuse de ses héros et l’œuvre qu’il dépose aux pieds de la reine. » Après avoir passé en Italie l’été de 1623, les Comici Fedeli revinrent en France et y représentèrent pendant l’année 1624 et le commencement de l’année 1625.

116. (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-

Sans doute le temps lui a manqué pour son œuvre comme il l’eût souhaité.

117. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Et d’abord, quand on a lu Le Misanthrope, Tartuffe et Les Femmes savantes, on a peine à comprendre les critiques que Fénelon et La Bruyère ont faites du style de Molière, et on ne se les explique qu’en les rapportant à ses premiers essais ou, dans les œuvres de son âge mûr, au langage populaire qu’il a dû mettre, pour être vrai, dans la bouche de quelques vauriens de bas étage. […] Personne, au dix-septième siècle, ne vit d’abord bien clairement que Les Fables d’Ésope mises en vers par M. de La Fontaine étaient une invention exquise, une œuvre originale et impérissable.

118. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

C’est une œuvre essentiellement morale, de montrer que la passion qui tient le plus de place dans le monde, et dont les excès sont le plus funestes, est pleine de joie et de dignité, quand l’homme sait se garder assez pour n’y céder que dans le temps et les circonstances qui peuvent la rendre utile, noble, et faire d’elle le soutien et le charme de la vie. […]   Fléchier, Dialogue quatrième sur le Quiétisme, dans les Œuvres mêlées de M.

119. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

La premiere est intitulée : Le premier volume des catholiques œuvres & actes des apôtres, rédigez en escript par saint Luc évangéliste, & hystoriographe, député par le saint-Esprit, icellui saint Luc escripvant à Théophile, avec plusieurs hystoires en icellui insérées des gestes des Césars. […] Œuvres de Despréaux, Paris, 1747, in-8°. […] Né avec un beau génie, guidé par ses observations, par l’étude des anciens, & par leur maniere de mettre en oeuvre, il a peint la cour & la ville, la nature & les moeurs, les vices & les ridicules, avec toutes les graces de Térence, le comique d’Aristophane, le feu & l’activité de Plaute. […] Toutes les oeuvres de Moliere ont été imprimées à Paris en 1734, en 6 volumes in 4°.

120. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Nous et nos œuvres nous devons le tribut à la mort ! […] Lui, cependant, son œuvre accomplie, il remet au fourreau son épée et disparaît dans le lointain ! […] La critique a beaucoup perdu en perdant mademoiselle Mars ; elle portait un de ces noms très rares que le public aime à rencontrer dans nos discours ; elle était hardie et se mêlait volontiers aux œuvres nouvelles ; elle enfantait à chaque instant des choses inconnues, elle s’est battue, au premier rang, dans la première œuvre de M. 

121. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

ce style si brillant, remarquable à tant de titres, manque peut-être des qualités qu’exigent avant tout les œuvres dramatiques ; et ce n’est point là, nous essaierons de le démontrer, le genre de versification qui convient à la comédie. […] Le parti républicain, logique dans sa conduite, après avoir posé en principe que le peuple qui peut élire un roi doit avoir incontestablement aussi le droit de le déposer, se met à l’œuvre, l’émeute est dans la rue, et pendant près de deux années elle semble tenir le trône en échec. […] Peut-être nous reprochera-t-on, après la lecture de ce travail, de ne nous être pas assez renfermé dans la question proposée; mais il ne faut pas oublier qu’en prescrivant de rechercher l’influence que les mœurs ont exercée sur la comédie, la Société a entendu provoquer, ce sont les termes exprès de son programme, un examen littéraire et philosophique des œuvres comiques qui ont paru sur notre théâtre, avec le plus de succès, depuis Molière. Nous ne croyons donc pas nous être trop écarté de la proposition en appréciant ces œuvres avec quelque développement, sous le rapport de la poétique du théâtre. […] Il y avait entre ces deux grands hommes la différence d’un écrivain qui n’est que philosophe et moraliste, et d’un autre écrivain également moraliste et philosophe, et de plus auteur dramatique, c’est-à-dire d’un poète qui n’a pas à parler seulement à l’esprit et à la raison d’un lecteur isolé, mais dont l’œuvre s’adresse à tout un auditoire qu’elle doit intéresser, instruire, émouvoir et divertir à la fois.

122. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Mais pour un tas grossier de frivoles Esprits Admirateurs zélés de toute œuvre insipide, Que non loin de la place, ou Brioché préside, Sans chercher dans les vers ni cadence ni son, Il s’en aille admirer le savoir de I*** L’Art poétique, chant III, v. 359-428 Que la Nature donc soit votre étude unique, Auteurs, qui prétendez aux honneurs du Comique.

123. (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15

L’élévation des idées, la variété des conceptions devraient la protéger contre cette uniformité de défauts ; et cependant ici nous la retrouvons encore : c’est l’amour-propre; c’est l’affection exagérée pour ses œuvres, la tiédeur ou la malveillance pour celles d’autrui.

124. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Qui pouvait mieux les accroître, les conserver, les soigner, les mettre à l’œuvre, que celle dont ils provenaient ? […] La Fontaine seul continuait ses œuvres galantes, faisait des vers à toutes les femmes célèbres par leurs galanteries, à tous les grands dissolus.

125. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

On ne demande pas que les filles apprennent le latin, ainsi que le permet Fénelon, ni qu’elles lisent Saint Augustin dans le texte comme madame de Sévigné ; mais on voudrait que les écrivains de génie eussent une place sur leur étagère à côté des partitions des maîtres, et que le piano fît taire quelquefois ses gammes pour laisser entendre les voix harmonieuses qui s’échappent des œuvres des grands poètes Cependant l’ignorance, même complète, vaudrait mieux que la pédanterie d’Armande. […] Aussi ne rencontre-t-on nulle part dans ses œuvres la figure d’un homme vertueux. […] Voulez-vous la voir à l’œuvre dans une circonstance plus grave encore et sortir à sa gloire d’une des situations les plus difficiles qui furent jamais ?

126. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Don Sanche et Sostrate voient tous deux couronner leur flamme par un auguste hymen ; mais, avant d’obtenir ce prix, don Sanche, cru fils d’un pêcheur, venait d’être reconnu pour fils d’un roi ; tandis que Sostrate, d’amant devient époux sans changer d’état, et demeure ce qu’il était, le premier de sa race et le fils de ses propres œuvres. […] Il excellait, à la vérité, dans l’art de faire des allusions délicatement hardies aux intrigues politiques ou galantes de la cour ; et, comme dit le privilège pour l’impression de ses œuvres (car la grave chancellerie elle-même ne crut pas se commettre en libellant l’éloge des petits vers de Benserade) : « La manière dont il confondait le caractère des personnages qui dansaient, avec le caractère des personnages qu’ils représentaient, était une espèce de secret personnel qu’il n’avait imité de personne, et que personne n’imitera peut-être jamais de lui. » Molière, il n’en coûte rien de l’avouer, n’avait pas au même degré ce genre de mérite. […] Elle parut, pour la première fois, dans le recueil de ses œuvres, publié en 1682.

127. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311

Ne nous bornons pas à un seul exemple, & voyons si l’on pourroit mettre sur le théâtre, avec plus de succès, un autre caractere déja traité : il est encore des Tartufes, heureusement pour les Béates qu’ils font vivre dans l’aisance, & malheureusement pour les honnêtes gens dont ils pressurent les bourses sous prétexte de faire des œuvres pies.

128. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

Dix-huit auteurs ont concouru à l’œuvre poétique, savoir : le duc de Montausier, les sieurs Arnault Dandilly père et fils, Conrart, madame de Scudéry, Malleville, Colletet, Hubert, Arnaut de Corneille, des Réaux Tallemant, Martin, Gombeau, Godeau, le marquis de Briote, Montmor, Desmarets et deux anonymes.

129. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

Pradon, Nouvelles remarques sur les Œuvres de D....

130. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Mais qu’est-il besoin d’aller chercher dans l’œuvre ignoré d’un auteur inconnu le germe d’une pièce dont Molière trou-voit le sujet dans les mœurs de son temps et le comique dans son génie ? […] Il ne voulut pas même essayer si le jugement des lecteurs lui serait plus favorable : l’ouvrage ne fut imprimé qu’après sa mort, dans l’édition de ses œuvres, publiée par Vinot et La Grange.

131. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Le Panégyrique de l’École des femmes, ou Conversation comique sur les œuvres de M. de Molière, tel est le titre d’un autre ouvrage, dont on ne connaît pas l’auteur, et dont il est difficile de deviner le but. […] Les premiers éditeurs des œuvres de Molière imprimaient à la suite de ses comédies celle de Brécourt, qui a pour titre L’Ombre de Molière. […] Molière ne la fit point imprimer ; elle a été publiée, pour la première fois, dans l’édition de ses œuvres, donnée en 1682, par La Grange et Vinot.

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