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143. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Il est plus naturel, plus simple en dissertant sur l’homme et sur Dieu, que Trissotin, lorsqu’il rit et plaisante du billet de parterre pris par le petit valet de Chrysale418. […] Croit-on que sans l’autorisation, sans l’ordre exprès du roi qui l’appuyait, il eût prononcé impunément une phrase comme celle-ci : Le marquis aujourd’hui est le plaisant de la comédie ; et comme dans toutes les comédies anciennes, on voit toujours un valet bouffon qui fait rire les auditeurs, de même dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie 426.« Je tremble pour cet auteur, écrivait de Villiers, lorsque je lui entends dire en plein théâtre que ces illustres doivent, à la comédie, prendre la place des valets427. » Il pouvait trembler, — sans Louis XIV. […] Valet de chambre du roi, faisant le lit du roi, sans cesse sur ce terrain de cour qui était un champ de bataille, à l’affût de la vive occasion ailée, légère et sans retour, fixant, pour ainsi dire, tout ce qu’il regardait, il attrapait le présent de minute en minute, et devinait le lendemain458. […] À la cour, les valets n’avaient pas tous l’esprit de ce Bellocq qui disait à Molière : Monsieur de Molière, voulez-vous bien que j’aie l’honneur de faire le lit du roi avec vous ?

144. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Comme on a parlé de marier la vieille folle à un certain Baron d’Albikrac qu’elle n’a point vu, & qui est absent, on imagine de faire paroître un valet, nommé la Montagne, sous le titre de Baron d’Albikrac, pour engager la vieille à conclure avec lui, & à permettre que sa niece s’unisse avec Oronte ; mais elle n’entend point raison.

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