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95. (1900) Molière pp. -283

Tout cela, cette « blancheur de lys », qu’Arnolphe prédisait à Agnès, si elle était femme fidèle, ce « charbon noir » que deviendra son âme si elle est coquette, sans compter l’usage singulier que fait Molière des « chaudières bouillantes » où l’on plonge à jamais les femmes mal-vivantes, tout cela, c’étaient les métaphores ordinaires en usage parmi les directeurs de conscience de ce temps-là ; et Molière a si bien pris les plus générales et les plus durables, que je crois bien qu’on les retrouverait encore de ce temps-ci. […] Eh bien, le mari systématique qu’il a voulu peindre, le mari égoïste et fantasque, pour qu’il soit complet, il faut en effet qu’il fasse des sermons, il faut qu’il fasse de la religion l’usage bas et vil qu’en fait Arnolphe. […] Mais, par malheur, il a si bien trouvé le titre de son livre, et, suivant les procédés ordinaires de son génie, il a si bien adapté dans Arnolphe les paroles à l’homme et l’homme aux principes, que pour peu qu’on eût de prévention contre lui, il n’était pas facile de discerner s’il avait voulu ridiculiser les idées dont se sert Arnolphe, ou bien l’usage qu’il en fait ; et, cette fois, les dévots éclatèrent. […] Il n’existe plus guère ; on n’en fait plus du moins, maintenant, un usage général, il a disparu, ou à peu près, de nos mœurs. […] L’usage d’avoir un directeur de conscience était si répandu, qu’il inquiétait l’Église elle-même.

96. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Vraiment, Eraste en condamne l’usage.

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