Epuisé par ses quinze ans de travail furieux comme auteur, comme directeur, comme acteur et comme courtisan, il expira quelques heures après avoir joué une dernière fois le Malade imaginaire, le 17 février 1673 à l’âge de cinquante et un ans. […] On pourrait même dire sans paradoxe que cette méthode de travail de Molière est au contraire, si elle est quelque chose comme leçon, une leçon antinaturiste. […] De la méthode de travail de Molière il faudrait donc plutôt conclure qu’il est partisan de l’effort, de l’assujettissement volontaire à quelque chose qui est en dehors de nous, que non pas qu’il l’est de l’abandonnement aux instincts de la nature. […] Mais c’est peut-être un peu subtiliser et j’en reviens à dire simplement que de la méthode de travail de Molière on ne peut tirer aucune conclusion sur ses tendances philosophiques. […] Avant d’analyser, du mieux que nous pourrons faire, son génie dramatique, rendons-nous compte des idées littéraires générales qui présidaient en quelque sorte à son travail et de la façon dont il envisageait son art.
Comment, dans l’ordre des travaux et des pensées de Molière, Les Fourberies de Scapin auraient- elles pu prendre place entre Le Bourgeois gentilhomme et Les Femmes savantes ?