» Toutefois il paraît que la facilité de madame de Sévigné était contraire à l’usage, puisque Bussy-Rabutin ajoute encore ce trait de satire : « Il n’y a guère que l’usage qui la pourrait contraindre ; mais elle ne balance pas à le choquer plutôt que les hommes 29. » Il paraît que Voiture, après avoir reçu de Julie une leçon de réserve, se crut en droit d’en donner de semblables à d’autres.
Tous les traits de Wycherley sont plus forts et plus hardis que ceux de notre Misanthrope ; mais aussi ils ont moins de finesse et de bienséance. […] Il n’appela pas du jugement du public, il ne fit pas même imprimer sa pièce, quoiqu’il y eût des traits qu’il jugea dignes d’être insérés dans d’autres piècesa ». […] Les traits naïfs d’Agnès ingénue et spirituelle, qui ne pêche contre les bienséances que parce qu’Arnolphe les lui a laissé ignorer, ne sont pas les mêmes que ceux d’Isabelle fine et déliée, qui n’ont d’autre principe que la contrainte où la tient son tuteur. » Avant de passer aux critiques qui parurent sur la comédie de L’École des femmes, nous croyons devoir rapporter ce que Loret a dit de cette pièce. […] On peut juger de l’effet que ces premières représentations produisirent par les traits injurieux dont ce passage est rempli. » La brochure de Rochemont ne resta pas sans réplique. […] Voilà sans contredit le trait le plus piquant que Molière ait jamais lancé contre les médecins, et néanmoins dans toute la scène, il n’y pas un mot de mépris ou d’insulte ; c’est qu’un tel procédé, mis sur le théâtre, devient seul une critique amère.