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246. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

De 50 pieces qu’ils fit jouer sur le théâtre, il nous en reste 11, dont nous devons à Kuster une édition magnifique, mise au jour en 1710 in-fol. […] La licence ayant été réformée par l’autorité des magistrats : Le théâtre perdit son antique fureur, La comédie apprit à rire sans aigreur, Sans fiel & sans venin sçut instruire & reprendre, Et plut innocemment dans les vers de Ménandre. […] Andronicus fut suivi de Mévius & d’Ennius, qui polirent le théâtre romain de plus en plus, aussi bien que Pacuvius, Cecilius, Attius. […] Décent partout, ne riant qu’avec réserve & modestie, il semble être sur le théâtre, comme la dame romaine dont parle Horace, est dans une danse sacrée, toujours craignant la censure des gens de goût. […] Epris de passion pour le théâtre, il s’associa quelques amis qui avoient le talent de la déclamation, & ils jouerent au fauxbourg S.

247. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

VI, Ce que c’est que les mariages du théâtre : « On commence par se livrer aux impressions de l’amour sensuel ; le remède des réflexions ou du mariage vient trop tard ; déjà le faible du cœur est attaqué, s’il n’est vaincu ; et l’union conjugale, trop grave et trop sérieuse pour passionner un spectateur qui ne cherche que le plaisir, n’est que par façon et pour la forme dans la comédie… Toute comédie, selon l’idée de nos jours, veut inspirer le plaisir d’aimer ; on en regarde les personnages, non pas comme gens qui épousent, mais comme amants ; et c’est amant qu’on veut être, sans songer à ce qu’on pourra devenir après (chap. V)… Que les mariages des théâtres sont sensuels, et qu’ils paraissent scandaleux aux vrais chrétiens !

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