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171. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

La Nation française, naturellement portée à ce genre d’esprit, s’y prêta, le goûta, et lui donna par son approbation le moyen de s’emparer en peu de temps de la scène. […] Pressé par les ordres du roi, qui ne lui donnèrent pas le temps d’écrire sa pièce en entier, il eut recours au grand Corneillea, qui voulut bien s’assujettir au plan de Molière. […] Cotin ne s’en tint pas à sa satire, il publia un autre ouvrage sous ce titre : La Critique désintéressée sur les satires du temps, in-8°, 1666. […] Je veux croire que c’était des hyperboles, mais on n’a point vu qu’il ait donné depuis ce temps-là nul signe de viea, et il y a toute apparence que le temps de sa mort serait inconnu, si la réception de M. l’abbé Dangeau, son successeur à l’Académie française, ne l’avait notifié. […] Le temps pressait, Pierre Corneille se chargea du reste de la pièce ; il voulut bien s’assujettir au plan d’un autre, et ce génie mâle, que l’âge rendait sec et sévère, s’amollit pour plaire à Louis XIV.

172. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

C’est de manière épisodique, et non plus d’ensemble, que le nouveau commentateur étudie la question ; Le Sicilien, ou l’Amour peintre sert de texte non seulement à son discours, mais à sa musique, car ce charmant volume, sorti des presses de Didot, enrichi d’images du temps, enguirlandé, illustré d’arabesques, estampillé de croches et de doubles-croches, fleure : l’art par toutes ses pages. […] Sauzay nous raconte d’abord les origines du Sicilien ; viennent ensuite les renseignements et les détails rétrospectifs : théâtres, acteurs, costumes, décors, mise en scène, musiciens et musique, y compris celle de Lulli et, comme complément de la représentation, le compte-rendu des journaux du temps.

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