Tartuffe sera-t-il moins scélérat, Orgon moins crédule, Harpagon moins avare, Georges Dandin moins sot et son Angélique moins coquine ? […] Une charge si crue implique des dupes trop sottes. […] Il se dit qu’il a été un sot de pousser si vite l’affaire de la donation et de se méfier si peu des façons engageantes d’Elmire. […] Rien ne va si profond dans l’absurde qu’un sot enflammé qui creuse sur lui-même. […] Il nierait moins l’humanité, le libre arbitre et la Providence ; mais ses comparaisons seraient encore très mauvaises et très sottes.
À Paris, chez Pierre Menard, 1633. » Bruno explique lui-même qu’il y a dans sa pièce trois personnages principaux : Boniface, l’amoureux ridicule, l’alchimiste Bartolomeo, avare sordide, et Mamfurio, le pédant imbécile, « desquels, ajoute-t-il, le premier n’est pas non plus sans ladrerie ni imbécillité, le second n’est pas sans niaiserie ni ridicule, et le troisième n’est pas moins sordide que sot ».