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161. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Enfin, il oppose à l’orgueilleuse et pédante Armande l’aimable Henriette, exempte de cette vanité si commune aux jeunes filles; qui, pour n’être recherchée de Clitandre qu’au refus de sa sœur, ne l’en estime pas moins; dont l’esprit judicieux se montre dans ses actions comme dans ses paroles, et particulièrement à la fin de la pièce, lorsque, dupe du stratagème employé pour dessiller les yeux de sa mère au sujet de Trissotin, elle croit à la ruine de sa famille et ne veut plus épouser son amant. […] Dans La Passion, secrète, pour mieux flétrir l’agiotage, pour en mieux faire sentir les dangers, il nous montre une femme mariée en proie à cette passion indigne, réduite, pour éviter l’éclat dont on la menace si elle n’acquitte sur-le-champ une dette de Bourse, non seulement à violer un dépôt sacré, à livrer la somme de quarante mille francs, qui sont la dot et toute la fortune de sa jeune sœur, mais encore à entendre les conditions infâmes que, pour la tirer d’embarras, ose lui proposer un vieux et riche libertin.

162. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Ainsi Chrysalde dit sans doute de bonnes vérités à sa sœur et à sa femme, mais il y mêle une grossièreté et une lourdeur d’esprit qui font que lui-même donne la comédie en même temps qu’il fait la leçon aux autres.

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