Il y a toute apparence que ces messieurs s’en sont rapportés à Grimarest, auteur d’une Vie de Molière (in-12, 1705), qui est le premier et le seul qui parle des représentations des Précieuses en province, et nous trouvons deux auteurs contemporains* qui disent tout le contraire. […] « … Il met sur le théâtre une satire qui, quoique sous des images grotesques, ne laisse pas de blesser tous ceux qu’il a voulu accuser : il fait plus ; de critique, il s’érige en juge, et condamne à la berne les singes, sans voir qu’il prononce un arrêt contre lui, en le prononçant contre eux, puisqu’il est certain qu’il est singe en tout ce qu’il fait, et que non seulement il a copié les Précieuses de M. l’abbé de Pure, jouées par les Italiens, mais encore qu’il a imité, par une singerie dont il est seul capable, Le Médecin volant, et plusieurs autres pièces des mêmes Italiens, qu’il n’imite pas seulement en ce qu’ils ont joué sur leur théâtre, mais encore en leurs postures, contrefaisant sans cesse sur le sien et Trivelin et Scaramouche ; mais qu’attendre d’un homme qui tire toute sa gloire des Mémoires de Guillot-Gorju, qu’il a acheté de sa veuve, et dont il adopte tous les ouvrages. » La comédie qui suit cet avertissement renferme des choses qu’on ne sera pas fâché de trouver ici, et de plus il y est encore parlé de Molière et de sa comédie des Précieuses. […] Parmi les dramatiques, dont il est question, Corneille l’aîné tient seul cette place. […] Dites, dites plutôt, qu’il n’y a que vous seules ; et pour vous le persuader, apprenez que je suis La Force, dit Gilles le Niais, en mon nom de théâtre ; que je vous ai rendu trois ou quatre visites pour connaître votre humeur… Nous nous sommes enquis, mon camarade et moi, de la réputation des auteurs, et de leurs pièces nouvelles. […] Nous ne parlons de cette troupe de comédiens espagnols que par la seule raison qu’elle joua quelque temps sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne ; il y a toute apparence qu’elle ne fut pas goûtée du public, peut-être à cause du peu de personnes qui entendaient la langue espagnole ; quoi qu’il en soit, ces comédiens restèrent en France jusqu’en 1672 avec une pension de la reine, et sans doute à titre de ses comédiens ; un passage d’une lettre en vers de Robinet servira pour appuyer cette conjecture.
il lui suffit de ne pas se trouver au lieu indiqué, ou de ne pas y être seule. […] | De mon côté, pas le mot. — Vous avez, me dit-il, envie de m’échapper ; il y a long-temps que je m’en apperçois ; mais vous n’y réussirez pas : je n’ai garde de vous laisser aller seul. […] Je suis tout seul à pied.