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121. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

À la fin de février, le roi partant pour aller au-devant de madame la dauphine, « il se trouva le matin dans la cour de Saint-Germain un très beau carrosse tout neuf, à huit chevaux, avec chiffres, plusieurs chariots et fourgons, quatorze mulets, beaucoup de gens autour habillés de gris ; et dans le fond de ce carrosse monte la plus belle personne de la cour, avec Des Adrets seulement, et des carrosses de suite pour les femmes135. » Le 6 mars, il y eut bal à Villers-Cotterets : « madame de Fontanges y parut brillante et parée des mains de madame de Montespan, qui lui rendit ainsi le secours qu’elle-même avait reçu de madame de La Vallière. […] Madame de Maintenon écrit à ce sujet à Gobelin, le 2 juin, de Saint-Germain, une lettre où se trouvent de légères traces de son secret amour pour le roi et une nouvelle indication de la tendresse du roi pour elle.

122. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

À représenter cette œuvre, et à l’entendre, les spectateurs se trouvaient aussi désappointés que les comédiens eux-mêmes. […] Don Juan et la société française ont vieilli en même temps ; ils ont supporté l’un et l’autre les mêmes destinées, et à cette heure ils se trouvent face à face à l’orifice du même volcan ! […] Et quand on songe que lui seul, Molière, parmi tous les artistes du monde français, se trouve entouré de ces souvenirs perpétuels, on s« prend à se demander si la postérité a été juste, quand elle n’a accordé qu’à celui-là, cette louange éternelle ? […] Ici donc les faiseurs de l’Ambigu se trouvent tout à fait au niveau d’un homme qui est généralement reconnu pour un bel esprit, et vous chercheriez en vain à distinguer M.  […] Il se trouve qu’elle aime le roi, qu’elle aime en lui le beau jeune homme, l’habile danseur, le grand seigneur accompli, et elle ne songe pas qu’il est tout-puissant ; elle parle du roi comme mademoiselle de Coëtlogon parlera de Cavoye.

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