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85. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

L’Académie française peut bien regretter que le nom de Molière manque à la gloire de ses fastes, où elle a inscrit le nom de Parny ; Bossuet et Bourdaloue protestent et se retirent du parterre qui canonise Scapin. […] Il faut vivre et céder au goût populaire qui a plus d’attrait pour les aventures de Scapin que pour celles d’Iphigénie et d’Achille. Mais quelles que soient les fortunes de Mascarille, de Scapin et de Trissotin, l’esprit et l’âme de Molière désirent mieux. […] On ne trouve pas dans tout le théâtre de Molière une figure d’épouse ni de mère, ni de vierge, ni d’amante : ou ce sont des délurées et des « dessalées » prêtes à risquer toute aventure, ou des pecques et des raisonneuses, ou de fades accessoires de comédie qui viennent jouer l’éternelle scène du dépit amoureux, pour donner à Mascarille et à Scapin le temps d’arriver. […] Ceux qui sauront que j’ai vécu, sauront que je n’ai pas fait partie du parterre qui canonise Scapin.

86. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

En 1871, Tartuffe fut représenté 9 fois dans la capitale de la Grande-Bretagne, Le Misanthrope 4 fois, L’Avare 4 fois, Les Fourberies de Scapin 3 fois, Le Médecin malgré lui 4 fois, Le Malade imaginaire 2 fois, Le Dépit amoureux 2 fois, L’École des maris 1 fois. […] Les voyageurs le trouveront quelque jour chez des peuplades inconnues, aux extrémités de la terre, et verront avec surprise Les Précieuses ridicules ou Les Fourberies de Scapin représentées par des acteurs tatoués devant un parterre de Polynésiens peu vêtus. […] Mais ce n’est plus Paris souriant et sceptique Qui va fêter Agnès, Alceste ou Scapin. […] Nous dirons ce que nous pensons de ces hypothèses, lorsque nous parlerons de la pièce des Fourberies de Scapin. […] On peut conjecturer de même que Gorgibus dans le sac, contenait l’idée d’une scène fameuse des Fourberies de Scapin.

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