Les Femmes savantes. […] Plus tard, il fit allusion à sa position entre ces deux femmes par les rôles de Clitandre, d’Henriette et d’Armande des Femmes savantes, et principalement par la scène ii du premier acte de ce chef-d’œuvre. […] Molière lui confia ceux de madame Pernelle du Tartuffe, de madame de Sotenville de George Dandin, de madame Jourdain du Bourgeois gentilhomme, de Philaminte des Femmes savantes, et de la comtesse dans La Comtesse d’Escarbagnas. […] On lit sur le livre de La Thorillière, au 8 juin : « À Phlipote 1 livre 10 sous. » Ce rôle avait bien peu d’importance, mais nous verrons plus tard le même système suivi notamment pour un rôle qui en avait beaucoup, pour celui de Martine des Femmes savantes. […] Voltaire donne la traduction d’un passage d’un livre des Indiens, écrit dans un langage que l’on parlait de temps immémorial aux bords du Gange, et recueilli par le savant colonel ; ce morceau renferme une anecdote qui, au dénouement près, a la plus grande conformité avec l’aventure du général thébain.
Voltaire a dit, et l’on a souvent répété d’après lui, que madame Dacier avait fait une dissertation pour prouver que l’Amphitryon de Plaute était fort au-dessus de celui de Molière, mais qu’ayant entendu dire que Molière voulait faire une comédie des Femmes savantes, elle supprima sa dissertation. […] C’est dix ans après la mort de Molière, et onze ans après la représentation des Femmes savantes, que madame Dacier a songé à examiner comparativement l’Amphitryon de Plaute et celui de Molière. Elle n’a donc pu être détournée par la crainte des Femmes savantes, du projet de publier une dissertation contre l’Amphitryon moderne.