……………………………………… Mais pour dire un mot des régales, Qu’il fit aux personnes royales3, Dans cette superbe maison, Admirable en toute saison, Après qu’on eut de plusieurs tables, Desservi cent mets délectables, Tous confits, en friands appas, Qu’ici je ne dénombre pas ; Outre concerts, et mélodie, Il leur donna la comédie, Savoir l’École des Maris, Charme, (à présent) de tout Paris, Pièce nouvelle et fort prisée, Que sieur Molière a composée, Sujet si riant et si beau, Qu’il fallut qu’à Fontainebleau, Cette troupe ayant la pratique, Du sérieux et du comique, Pour reines, et roi contenter. […] Vous aurez pour tout dire enfin, La Troupe du charmant Dauphin, Dont les acteurs encore en graine, Peuvent guérir de la migraine, Soit dans les rôles sérieux, Soit dedans les facétieux. […] L’effroyable Festin de Pierre, Si fameux par toute la terre, Et qui réussissait si bien, Sur le théâtre italien, Va commencer l’autre semaine, À paraître sur notre scène, Pour contenter et ravir ceux, Qui ne seront point paresseux, De voir ce sujet admirable, Et lequel est, dit-on, capable, Par ses beaux discours de toucher, Les cœurs de bronze et de rocher ; Car le rare esprit de Molière, L’a traité de telle manière, Que les gens qui sont curieux Du solide et beau sérieux, S’il est vrai ce qu’on en conte, Sans doute y trouveront leur compte. […] « [*] La réputation naissante de Molière souffrit beaucoup de cette disgrâce, et ses ennemis triomphèrent. » M. de Visé en parla d’un ton méprisant ; voici ses termes : « * Le peu de succès qu’a eu son Dom Garcie ou le Prince jaloux m’a fait oublier de vous en parler à son rang ; mais je crois qu’il suffit de vous dire que c’était une pièce sérieuse, et qu’il en avait le premier rôle, pour vous faire connaître que l’on ne s’y devait pas beaucoup divertir. » [*].
Presque tous les adversaires de Descartes, de même que Molière et Gassendi, lui reprochent soit sous une forme sérieuse, soit sous une forme ironique d’avoir fait l’âme indépendante du corps et de prétendre qu’elle ne doive pas s’apercevoir qu’elle ait un corps.