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208. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

» Et cette longue lutte que Molière soutint contre la médecine et les médecins de son temps, ces satires qui ne furent pas toujours a son honneur, espère-t-on en pénétrer l’esprit, en saisir la justesse et l’excuse si l’on n’est familier avec les systèmes et les procédés des empiriques de son époque, avec. tous les ridicules qu’ils fournissaient à sa verve comique, si l’on ignore enfin sa liaison avec trois célèbres médecins, qui durent l’aider de leurs renseignements, Liénard, Bernier et Mauvillain ? […] Le dernier mot du Misanthrope,c’est la tolérance sociale ; tous les caractères qui tendent à la démonstration sont bons pour l’auteur ; il n’y vise point tels ou tels personnages spécialement ; il sort du cercle étroit des ridicules et des vices de son siècle ; il peint le cœur humain de tous les temps. […] Car, si l’on excepte les Fâcheux, où Molière a peint plutôt des ridicules que des vices, le Misanthrope est la seule de ses pièces où il ait mis en scène des gens de cour : partout ailleurs il ne s’est attaqué qu’aux défauts et aux ridicules de la bourgeoisie. […] Mais, loin de glorifier cet excès de rigorisme qui distingue son principal personnage et par lequel il se rattache à la nouvelle doctrine, c’est justement ce côté de son caractère que l’auteur comique livre au rire et teinte d’un léger ridicule. […] Il va nous dire pourquoi, malgré que telle soit bien la pensée intime de l’œuvre, c’est Alceste et non Philinte qui en est le héros et à qui l’intérêt s’attache, en dépit du léger vernis de ridicule que l’auteur lui a donné : « Si jamais auteur comique a fait voir comment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans le Misanthrope.

209. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Grimaret, Auteur d’une vie de Moliere, dit que Pourceaugnac fut fait à l’occasion d’un Gentilhomme Limousin, qui, un jour de spectacle, & dans une querelle qu’il eut sur le théâtre avec les Comédiens, étala une partie du ridicule dont il étoit chargé.

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