On reproche à la comédie d’intrigue de sortir de l’ordre naturel des choses, en un mot d’être invraisemblable53. […] Seulement, ils regardent ces fautes comme si légères, que, loin d’en faire à Molière l’objet d’un reproche sérieux, ils l’excusent, ils le louent presque d’avoir négligé l’intrigue au profit des caractères, à peu près comme si on approuvait un peintre de s’être affranchi, dans ses tableaux, du soin de composer et de grouper toutes les figures avec art, afin de pouvoir concentrer son étude sur la ressemblance de chacune d’elles avec son modèle. […] L’on reproche à la comédie d’intrigue de s’écarter du cours naturel des événements.
Dominé et aveuglé de nouveau par sa jalousie, il la manifeste par des reproches d’une violence extrême. […] Qu’on lise Don Juan, ainsi que l’histoire des criminels, dans les journaux judiciaires, et l’on s’apercevra de suite que ces malheureux ne cherchent point à s’étourdir ; l’on verra que, s’ils ne songent point au mal qu’ils commettent, c’est parce que leur conscience, moralement idiote, ne leur reproche rien. […] Martine lui reproche de se mêler de ce qui ne le regarde pas, et elle lui applique un soufflet. […] Jeannel porte donc à faux : « La morale de Molière aura exprimé ce que doit être un homme, un époux, un citoyen, même un chrétien ; elle n’aura nulle part laissé entrevoir ce que doit être un père. » Je dois encore réfuter ici un autre reproche aussi peu fondé, qu’à l’occasion de l’Avare M. […] Mais Octave, qui a du respect et de l’affection pour l’auteur de ses jours, reste interdit lorsqu’il s’imagine que c’est son père qui lui adresse ces reproches.