Ainsi il parla ; et moi, l’entendant parler, j’écrivais sous sa dictée ; et plus d’une fois, je me disais tout bas qu’il avait peut-être raison, mais que notre plaisir à tous, lui donnait le démenti le plus formel. […] La belle raison ! […] Mais quand vous arrivez à Molière contrefaisant Beauchâteau, Hauteroches, Villiers, tous les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, j’avoue que mon plaisir en est gâté. — Je ne veux pas que Molière, même devant Louis XIV, à plus forte raison devant moi, fasse le métier d’Alcide Tousez. […] Elles l’encouragent, elles le consolent, elles lui présentent le tableau idéal d’une perfection qui rendrait la critique même l’égale des choses inventées, par la raison que dit encore La Bruyère : « Tout l’esprit d’un auteur consiste à bien définir et à bien peindre.
Que de raisons, quelle douceur extrême D’engager à ce Dieu son amour et sa foi ! […] Ainsi, selon qu’il est plus heureux d’être suivi par quelques-uns ou plus triste d’être abandonné par plusieurs, le poète peut, et toujours avec raison, s’abandonner à l’enthousiasme ou se jeter dans la satire : dans tous les temps, Aristophane et Sophocle, Corneille, Racine et Molière peuvent se tendre la main. […] L’homme accompli, tel que le voudrait Molière, évite avec soin l’exagération, le ridicule dont parle Cléante quand il dit: Les hommes, la plupart, sont étrangement faite ; Dans la juste nature on ne les voit jamais : La raison a pour eux des bornes trop petites ; En chaque caractère ils passent les limites, Et la plus noble chose, ils la gâtent souvent Pour la. vouloir outrer et pousser, trop avant. […] Il respecte, il aime la piété; mais ce qui frappe chez lui, c’est moins la ferveur de son Âme que la rectitude de sa raison.