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119. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492

J’eus le chagrin mortel de voir soutenir « qu’un Auteur sage doit, pour être plus sûr de réussir, ne placer dans chaque acte qu’une seule scene brillante & forte par sa situation ; que les autres doivent être faites seulement pour amener celle-là ; que dans les actes où il y a plusieurs grandes scenes, le spectateur, étourdi par des beautés qui se croisent mutuellement, les sent moins que lorsqu’il en voit seulement quelques-unes joliment enchassées, & distribuées avec prudence ».

120. (1802) Études sur Molière pp. -355

Molière, âgé pour lors de trente-quatre ans, consacre les trois années suivantes à parcourir les différentes provinces ; partout il réussit, excepté à Bordeaux. […] L’Amour médecin fut donné sans succès à Versailles, le 15 septembre, et réussit à Paris, le 22. […] Pourquoi L’Avare ne réussit-il pas d’abord ? […] Monmeni rendait, dit-on, ce personnage intéressant ; tant pis : il ne pouvait y réussir qu’en blessant la vérité du rôle. […] Un de nos jeunes auteurs, en mettant Montaigne lui-même sur la scène, n’a pas fait cette réflexion ; aussi, aucune moralité n’y paraissait nouvelle, et l’ouvrage, quoique rempli de beautés, n’a pas réussi.

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