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131. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

En voici qui écartent le rideau pour faire des mines à certaine loge ; à celle de Ninon, je pense ; n’est-ce pas elle, là-bas, qui a quitté pour Molière, — ils sont amis, — sa petite cour de la rue des Tournelles ? […] Contemple ma personne Et quitte ce morveux et l’amour qu’il te donne. […] — Un doucereux intervient, et d’un air impartial : — Il faut tomber d’accord, dit-il, que si Molière n’a ni les rencontres de Gautier-Garguille, ni les impromptus de Turlupin, ni la bravoure de Capitan, ni la naïveté de Jodelet, ni la panse de Gros Guillaume, ni la science du Docteur, il ne laisse pas cependant de plaire quelquefois et de divertir en son genre… Puis, on se quitte sur ce mot : « Nous verrons ce que dira Chapelain ».

132. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Je ne quitterai point mes douces habitudes, mais j’aurai raison de me cacher, et me divertirai à petit bruit. […] Il parle passablement français ; il traduit assez bien l’italien, et ne copie pas mal les auteurs, car il ne se pique pas d’avoir le don de l’invention, ni le beau génie de la poésie ; ce qui fait rire en sa bouche fait souvent pitié sur le papier, et l’on peut dire que ses comédies ressemblent à ces femmes qui font peur en déshabillé, et qui ne laissent pas de plaire quand elles sont ajustées, ou à ces petites tailles qui, ayant quitté leurs patins, ne sont plus qu’une partie d’elles-mêmes. […] Ce n’est point assez que le feu expie en public mon offense, j’en serais quitte à trop bon marché ; le zèle charitable de ce galant homme de bien n’a garde de demeurer là ; il ne veut point que j’aie de miséricorde auprès de Dieu, il veut absolument que je sois damné, c’est une affaire résolue.

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