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15. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Mais on reculerait devant les conséquences de cette thèse, si l’on ne formulait une conclusion plus précise encore, et si, devant l’œuvre du plus grand de tous les auteurs et acteurs comiques, on ne parlait de la question générale des spectacles ; car enfin, si le spectacle est absolument condamnable, Molière l’est aussi. N’ayant en vue que la morale, on ne prétend point examiner cette question par le côté de l’histoire ni par celui de la critique, ni dire en quelques pages ce qui a produit tant de volumes, ni trancher présomptueusement un point difficile qui a occupé et divisé tant d’hommes illustres. […] D’ailleurs, sans entrer dans la discussion des textes et des décrets par lesquels elle a condamné généralement la comédie et les comédiens, il est nécessaire de remarquer quelle n’a jamais vu là ni une question de dogme ni une question de morale proprement dite, mais simplement une question de discipline, qui par là même n’a point un caractère absolu, puisque l’Église a souvent modifié sa discipline suivant les temps et les pays.

16. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

C’est de manière épisodique, et non plus d’ensemble, que le nouveau commentateur étudie la question ; Le Sicilien, ou l’Amour peintre sert de texte non seulement à son discours, mais à sa musique, car ce charmant volume, sorti des presses de Didot, enrichi d’images du temps, enguirlandé, illustré d’arabesques, estampillé de croches et de doubles-croches, fleure : l’art par toutes ses pages. […] Ainsi envisagé, Le Sicilien nous ramène à la question musicale, et l’on se demande avec l’auteur de l’Essai si Molière a trouvé l’équivalent de son œuvre dans la musique de Lulli.

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