Molière seul l’avait deviné lorsqu’il disait, à travers les railleries dont Racine et Boileau harcelaient impitoyablement le naïf et malin Champenois, plus âgé qu’eux et moins impatient de briller : « Laissez dire nos beaux esprits, ils n’effaceront pas le bonhomme. » À ce moment ses fables n’avaient pas encore paru, et lorsqu’elles furent publiées, ni Boileau ni Racine ne soupçonnèrent qu’elles leur donnaient un rival.
Quant au directeur, comme il n’avait pas fait la moindre mention du défunt, on ne vit aucun inconvénient à publier sa réponse ; et elle nous a été conservée. […] Quoi qu’il en soit, cette édition de 1674 fut reproduite plusieurs fois à l’étranger ; elle le fut même à Paris, en 1675, par les mêmes libraires, Thierry et Barbin, qui, sept ans plus tard, en 1682, publièrent l’édition des Œuvres de Molière, donnée par La Grange et Vinot.