J’ai dit qu’il étoit généreux, je ne citerai qu’un trait pour le prouver. […] Ainsi, un homme entêté, par exemple, d’Aristote ne peut goûter qu’Aristote : il veut juger de tout par rapport à Aristote : ce qui est contraire à ce philosophe lui paroît faux : il aura toujours quelque passage d’Aristote à la bouche : il le citera en toutes sortes d’occasions, & pour toutes sortes de sujets ; pour prouver des choses obscures, & que personne né conçoit, pour prouver aussi des choses très-évidentes, & desquelles des enfans même ne pourroient pas douter ; parce qu’Aristote lui est ce que la raison & l’évidence sont aux autres.
Auger dans l’avertissement de celle qu’il a publiée, que dans toutes les éditions, sans en excepter les plus belles et les plus estimées, le texte est scandaleusement défiguré ; et pour prouver cette assertion je n’ai besoin que de l’expliquer… Molière ne s’est jamais occupé de donner une édition de ses Œuvres. […] Plaute, qu’il a imité, nous prouve que l’on peut bien faire, et être encore loin de Molière. […] Cette pièce prouve que le génie de Molière était encore dans toute sa vigueur, et que sa mort a sans doute privé la littérature de nouveaux chefs-d’œuvre.