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230. (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334

Quant aux doubles titres, ils semblent annoncer un défaut de netteté ou d’unité dans l’idée principale d’une pièce, puisqu’il a fallu s’y prendre à deux fois pour l’exprimer. […] Il n’a pas pris, dans la pièce italienne, une seule phrase, une seule expression remarquable : il faut bien qu’il ne l’y ait pas trouvée ; car déjà sans doute il ne manquait ni de discernement pour l’apercevoir, ni de hardiesse pour se l’approprier. […] Deux frères, d’Ouville et Boisrobert, l’y avaient montré, l’un dans sa comédie d’Aimer sans savoir, qui fut jouée en 1645, l’autre dans La Belle invisible, représentée en 1656 ; mais tous deux, soit qu’ils eussent puisé dans le Secchi ou dans quelque autre source, n’avaient pris que l’idée principale qu’ils avaient employée au gré de leur imagination.

231. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260

Tout au contraire, je défie le menétrier le plus machine, ou le plus adonné au vice chéri des Musiciens, d’avoir seulement l’intention de prendre son violon dans tout ce que j’ai cité de Moliere. […] Elles les exhortent à prendre des habits de femme, & à y aller eux-mêmes, pour confondre les téméraires. […] C’est dans ce moment que la soubrette & la maîtresse, ne voulant pas assister à la cérémonie crainte de la troubler, prennent la fuite, & cedent la place aux personnages qui se sont déja annoncés par leurs cris.

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