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190. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Le publie y prendrait-il le même plaisir qu’aux ouvrages légers ? […] Il appelait cela prendre son bien partout. […] On ne pousse pas plus de cris quand on a pris le voleur la main dans le sac. […] Il entre du savoir dans le plaisir que nous prenons à une œuvre tragique. […] Il savait comment on le prend, et comment on le rebute.

191. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Riccoboni ne connoissoit donc pas le théâtre de Boursault : s’il avoit pris la peine de le parcourir, il y auroit vu le Mercure galant 6 ou la comédie sans titre, en cinq actes en vers, dans laquelle la plupart des acteurs viennent uniquement pour faire parler d’eux dans le Journal du mois ; il y eût trouvé les Fables d’Esope, comédie en cinq actes en vers, dans laquelle les divers personnages qu’on y voit sont amenés par la curiosité de consulter Esope, qui les renvoie en leur récitant une fable analogue à leurs demandes ; il y auroit vu encore Esope à la Cour, comédie en cinq actes en vers dans le genre des Fables d’Esope, avec cette différence que le héros de la premiere donne ses audiences à la Ville, & l’autre à la Cour. […] Il met son parent dans ses intérêts, le fait partir pour Saint-Germain, prend possession de sa maison, & fait sous son nom demander la main de sa belle : c’est ici que la piece commence. […] Alcandre vient rompre brusquement le tête-à-tête, demande excuse à l’amante, de son indiscrétion, & prend l’amant à part pour lui dire qu’il est obligé de se battre, & pour le prier de lui servir de second. […] Orphise a permis à son amant d’aller la voir chez elle à l’insu de leur tyran ; il en prend la route ; il est successivement arrêté par un faux savant, un faiseur de projets, un Marquis qui veut l’accompagner par-tout, croyant qu’il a une querelle à vuider. […] Moliere n’avoit donc pas d’autre parti à prendre que celui de presser les incidents de l’intrigue, de les indiquer seulement sur le théâtre, & de les faire développer derriere la toile quand ils demandoient des détails trop longs.

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