/ 170
71. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

« Il contrefaisait d’abord les marquis avec le masque de Mascarille, dit un des interlocuteurs de La Vengeance des Marquis 42  ; il n’osait les jouer autrement, mais à la fin il nous a fait voir qu’il avait le visage assez plaisant pour représenter sans masque un personnage ridicule. » Il faut entendre ces mots en ce sens que Molière, la première fois qu’il contrefit les marquis, dans Les Précieuses ridicules, eut recours au travestissement de Mascarille, le valet de L’Étourdi et du Dépit amoureux, rôles qu’il aurait joués avec le masque, suivant l’étymologie du nom (maschera, mascarilla). […] Les Italiens avaient, paraît-il, effleuré ce sujet : « Molière, dit l’auteur des Nouvelles nouvelles, eut recours aux Italiens ses bons amis, et accommoda au théâtre français les Précieuses qui avaient été jouées sur le leur et qui leur avaient été données par un abbé des plus galants (l’abbé de Pure). » Malgré cette affirmation, il nous paraît fort peu vraisemblable que les Italiens eussent pu faire la satire du ridicule que la pièce nouvelle attaquait et qui git principalement dans le langage. […] Préface des Véritables Précieuses, 1660.

72. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Il avait attaqué, dans les Précieuses ridicules, la prétention au bel air et aux belles manières, il attaque, dans les Femmes savantes, la prétention à la science et à la philosophie. Depuis les Précieuses ridicules, en 1659, jusqu’aux Femmes savantes, en 1672, le Cartésianisme avait tout envahi ; il était en faveur non seulement parmi les savants et dans les académies, mais parmi les gens du monde et dans les salons.

/ 170