/ 228
125. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [34, p. 62-63 ] »

Ces réflexions trop sérieuses ayant mis le poète de mauvaise humeur : « Ho !

126. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Les Adelphes de Térence n’ont fourni que l’idée de l’école des maris : dans les Adelphes, deux vieillards d’humeurs opposées, un pere & un oncle, donnent une éducation très-différente, l’un à son fils, l’autre à son neveu ; dans l’école des maris, ce sont deux tuteurs chargés d’élever chacun une fille qui leur a été confiée ; l’un sévere, l’autre indulgent : le poëte françois a enchéri sur le poëte latin, en donnant à ces deux personnages, non seulement l’intérêt de peres, mais encore celui d’amans ; intérêt si fin, si vif, qu’il forme une piéce toute nouvelle, sur l’idée simple de l’ancienne. […] Dès qu’elle eut été connuë, les vrays dévots furent désabusés, les hypocrites confondus, & le poëte justifié ; on trouva dans le caractére & dans les discours du vertueux Cléante, des armes pour combattre les raisonnemens faux & spécieux de l’hypocrisie. […] L’on rit, dit Horace,46 & le poëte est tiré d’affaire. […] Le poëte françois embrasse un objet plus étendu & plus utile. […] Le poëte françois a non seulement exposé sur la scéne les vices & les ridicules communs à tous les âges & à tous les pays, il les a peints encore avec des traits tellement propres à sa nation, que ses comédies peuvent être regardées comme l’histoire des mœurs, des modes, & du goût de son siécle ; avantage qui distinguera toujours Moliere de tous les auteurs comiques.

/ 228