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88. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

Dans le monde, à vrai dire, il se barbouille fort : Par-tout il porte un air qui saute aux yeux d’abord ; Et lorsqu’on le revoit après un peu d’absence, On le retrouve encor plus plein d’extravagance. […] Il me faut de votre ame une pleine assurance, Un amant là-dessus n’aime point qu’on balance : Si l’ardeur de mes feux a pu vous émouvoir, Vous ne devez point feindre à me le faire voir ; Et la preuve, après tout, que je vous en demande, C’est de ne plus souffrir qu’Alceste à vous prétende, De le sacrifier, Madame, à mon amour, Et, de chez vous, enfin, le bannir dès ce jour.

89. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Mais ces précautions ne pouvaient regarder que les précieuses subalternes, qui avaient pu se croire atteintes par l’auteur, et c’est ce que Molière a eu l’attention de faire en séparant les intérêts des véritables précieuses, des précieuses ridicules, c’est-à-dire les honnêtes femmes beaux-esprits, des hypocrites pleines d’affectation. […] On faisait assaut d’impromptus et de madrigaux ; on a des recueils pleins de ces fadaises. […] et n’est-ce pas une étrange témérité de supposer offensive pour la maison de Rambouillet une pièce qui, dirigée contre les peckes, est pleine de sel, de verve et de comique, et qui serait un contresens fort plat d’un bout à l’autre si elle avait la direction qu’on lui suppose ?

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