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172. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

L’applaudissement du prince, récompense aussi juste que flateuse pour Moliere, les allusions vrayes ou fausses qui pouvoient avoir quelque chose de mystérieux, les agrémens de la musique & de la danse ; & plus encore l’espéce d’yvresse que produisent le mouvement & l’enchaînent des plaisirs, contribuérent au succès de la princesse d’Elide. […] Le succès qu’il eut alors, n’a fait aucun tort au médecin malgré lui ; on distingua les genres, & la petite piéce se voit encore avec plaisir. […] On retrouva, dans le rôle de Béline, un caractére malheureusement trop ordinaire dans la vie civile ; & l’on vit, avec plaisir, la sensible Angélique oublier les intérêts de sa passion, pour ne voir, dans son pere mort, que l’objet de sa douleur & de ses regrets. […] Ces nouveaux comédiens, qui jusques-là avoient joué pour leur plaisir, flatés par quelque succès, voulurent tirer de l’argent de leurs représentations, & s’établirent dans le jeu de paûme de la croix blanche au fauxbourg saint Germain ; mais leur projet ne réussit pas.

173. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177

Elle ne peut aller que bien lentement, puisque l’amant ne sait encore ni le nom ni la demeure de sa belle, & que l’amante, malgré sa coquetterie & le plaisir qu’elle sent à être cajolée, peut encore moins contribuer à sa rapidité sans manquer tout-à-fait à la bienséance ; ce qui seroit encore pis.

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