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123. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

(En croisant leurs épées avec la sienne, & les rabattant, l’une lui piqua un pied) Moliere, qui peu de temps après donna sa Comédie de l’Avare, chargea Béjart du rôle de la Fleche, de qui Harpagon, dit par allusion : Je ne me plais point à voir ce chien de boiteux là. […] Colbert feront ce qu’il leur plaira, dit-il brusquement ; mais à moins que le Roi ne m’ordonne expressément de trouver bons les vers de Chapelain, je soutiendrai toujours, qu’un homme, après avoir fait la Pucelle, mérite d’être pendu.

124. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

La scène huit du quatrième acte,  d’Arnolphe et de Chrisalde, sur le cocuage, est d’une philosophie admirable ; la scène quatrième du cinquième acte, où Arnolphe cherche ridiculement à plaire à cette Agnès, contre laquelle il est furieux ; enfin toute la pièce, hors le dénoument et quelques expressions basses, est sublime. […] La scène septième du deuxième acte, où Strabon et Cléanthis se plaisent, sans se reconnaître pour mari et femme, est très comique, mais nullement vraisemblable ; la scène septième du quatrième acte, où Strabon et Cléanthis se reconnaissent et s’abhorrent, est très plaisante et d’un vrai comique.

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