Consultons les personnes les plus dignes de foi sur cet article, l’Editeur des œuvres de Moliere, & M. de Voltaire, qui a fait des réflexions sur toutes les comédies de ce grand homme. […] Moliere voyant par sa propre expérience, ou persuadé par la justesse de son goût, que les pieces faites pour amener des danses, des chants, des machines, des décorations, & analogues à la façon de penser ou à la situation momentanée de quelques personnes, ne pouvoient avoir qu’un succès passager, n’a traité dans ce genre que celles dont son maître ou les circonstances lui indiquoient le sujet.
On ne dira, ajoute-t-il, de sa propre personne que ce qu’on a crû vrai & digne d’être rapporté, & on ne hasardera sur ses Ouvrages rien qui soit contraire aux sentimens du Public éclairé. […] Mais dans combien d’occasions cet esprit de raison & cette politesse sont en défaut, même parmi les personnes qui en connoissent le mieux le prix & les avantages !