On ne saurait donc s’étonner si, dans la brève étude qui suit, moi qui n’ai pas l’honneur d’être un de ces laborieux chercheurs, je me vois contraint de risquer, ça et là, quelque hypothèse après tant d’autres qu’ils se sont permises. […] Qu’ayant joué le ciel, lui aussi, on lui permettrait après de jouer les dévots ? […] Ce ne sont pas non plus des retouches de cette nature qui peuvent avoir touché l’esprit du roi : s’il a permis l’œuvre en 1669, après avoir maintenu la défense dix-huit mois encore, d’autres raisons évidemment se sont jointes à ces satisfactions telles quelles. […] On a dit qu’il permit Tartuffe (février 1669) parce que la paix venait d’être rétablie dans l’Église. […] Il fait pénitence avant la faute pour que Dieu, touché, la lui permette comme une récompense.
C’est pourtant là du nouveau, que mon Censeur a peut-être lâché par contagion, et qui me fait bien entendre qu’il ne m’a repris que par passion, ou de commande : Ou il me permettra de lui dire qu’il ne sait pas distinguer l’ancien d’avec le nouveau, le hasardé d’avec le reçu dans le style. […] Quand même on me l’aurait permis, ce que je ne suppose pas, il ne me convenait point d’exposer au Public des Personnes de considération à qui je dois toutes sortes d’égards. […] Il me permettra de le dire, il a fait son petit Ouvrage un peu légèrement. […] Il ne m’est pas permis de faire un Livre pour les lui détailler, j’ennuierais mon Lecteur : mais je puis reprocher à mon Censeur qu’il ne les connaît pas, puisqu’il n’a point remarqué que la plupart des Comédiens ne les observent point. […] On est désolé d’entendre des Acteurs qui poussent leur voix, comme des possédés, en prononçant, par exemple, un adjectif, et tomber du moins à l’octave en proférant son substantif : Au lieu d’entraîner le Spectateur insensiblement, par degrés conjoints, s’il m’est permis de parler ainsi, jusqu’au terme qui doit lui faire sentir la pensée que l’on exprime.