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129. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Et pensez-vous d’ailleurs, ajouta-t-il, qu’un misanthrope comme moi, capricieux si vous voulez, soit propre auprès d’un grand ? […] Continuez cependant à faire vos efforts ; ils feront leur effet lorsque vous y penserez le moins. […] Je n’ai pas pensé que j’étais trop austère pour une société domestique. […] Croyez-moi, celui-ci sera de même, et vous le jouerez mieux que vous ne pensez. […] Ils ont soin de leur parure, et ils n’y pensent plus dès qu’ils sont sur la scène.

130. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Je pense fermement qu’il se trompe. […] Oui, ces beautés superficielles qui, n’allant au spectacle que pour y voir ou y être vues, sont bien aises d’y trouver une scene détachée qu’elles puissent écouter comme une ariette, sans être obligées de suivre la marche d’une piece ; ou ces nymphes qui, blasées sur l’amour par l’amour même, feignent cependant d’en avoir toute la vivacité, toute la délicatesse, & pensent le prouver en s’extasiant au seul mot de tendresse, en sautillant dans leur loge quand un acteur qui connoît leur foible, sautille sur les planches, & fait semblant d’appeller l’ame sur ses levres toutes les fois qu’il a besoin de respirer.

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