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101. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Les mousquetaires, les gardes du corps, les gendarmes, les chevaux-légers s’imaginèrent, comme faisant partie de la maison du roi, qu’ils pouvaient entrer à la comédie sans payer, en sorte que tous les soirs ils venaient emplir le parterre de leurs colossales et tumultueuses personnes, ce qui était aux comédiens d’un tort considérable. […] Il leur donna à entendre, avec beaucoup d’adresse, que tous les jours nombre de malheureux abusant du nom et de la bandoulière de Messieurs les gardes du corps, venaient emplir le parterre... ; qu’ils ne croyait pas que des gentilshommes qui avaient l’honneur de servir le roi, dussent favoriser ces misérables contre les comédiens de Sa Majesté; que d’entrer à la comédie sans payer, et pour ainsi dire par charité, était une faveur qui pouvait plaire, sans doute, à des indigents; mais que ce n’était point assurément une prérogative que des personnes de leur caractère dussent ambitionner jusqu’à répandre du sang pour se la conserver, etc. Cette harangue eut son effet à la satisfaction des comédiens, et personne n’entra plus sans payer. […] Chapelle lui répondit qu’il l’avait cru au-dessus de ces sortes de choses, et le railla de ce que lui, qui savait si bien peindre le faible des autres hommes, tombait dans le ridicule d’aimer une personne qui ne le payait pas de retour.

102. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Comme elle paie de sa monnaie la rusée et méchante Béline !

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