/ 180
15. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

  Pauvres gens, qui n’ont pas l’esprit   De garder du loup leur ouaille ! […]   Ces sociétés déréglées,   Qu’on nomme belles assemblées, Des femmes tous les jours corrompent les esprits : En bonne politique, on les doit interdire ;    Car c’est là que l’on conspire    Contre les pauvres maris. […] La vieille lui prit les mains & les lui baisa cent fois, lui disant qu’elle alloit redonner la vie à ce pauvre gentilhomme qu’elle avoit laissé demi-mort. […] S’il venoit doucement : « Alain, mon pauvre cœur, « Par un peu de secours soulage ma langueur. […] vous me disiez bien qu’une sotte feroit Son pauvre homme cocu, & l’en avertiroit.

16. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

S’il blâme Philaminte de chercher à imposer à Henriette le respect du bel esprit et de la fausse science, il dénonce au mépris de tous les gens de cœur ce M. de la Souche qui s’est efforcé systématiquement d’abêtir la pauvre Agnès. […] Je n’ai jamais entendu, pour ma part, sans un serrement de cœur et un frisson de dégoût, les louanges passionnées que le pontifiant M. de Sotenville et la prude Mmede Sotenville donnent à leur fille Angélique, femme du pauvre Dandin. […] Elle aime, et cette pauvre fleur étiolée dans l’ombre s’épanouit soudain. […] Sa maîtresse vient d’être malade, elle l’a soignée, elle a passé la nuit à son chevet, elle raconte tout cela à Orgon qui rentre de voyage et songe bien moins à s’étonner de la mauvaise santé de sa femme qu’à s’extasier sur le bon appétit de son pauvre Tartuffe. […] Le pauvre Sganarelle est loin d’être admirable, mais il avait un fort méchant maître et s’est efforcé de faire quelque bien ; il lui sera beaucoup pardonné.

/ 180