Il écrivit une Lettre sur les affaires du théâtre, dans laquelle il l’accusait, non seulement d’avoir outragé toute la noblesse du royaume, mais même d’avoir offensé la majesté souveraine, que cette noblesse environne et soutient ; accusation non moins absurde que perfide, fondée sur le plus grossier des paralogismes, celui qui, concluant du particulier au général et de l’individu à l’espèce, veut voir la satire injuste de toute une classe d’hommes respectables et respectés, dans la juste critique d’un petit nombre d’hommes ridicules qui en font partie. […] Trouillogan, philosophe pyrrhonien, répondant aux questions de Panurge avec cette horreur de l’affirmation, qui est particulière à sa secte, est l’original de Marphurius. […] Un particulier, nommé Plapisson, dont on ne sait rien, sinon qu’il passait pour un grand philosophe, assistant, sur le théâtre, à la représentation de L’École des femmes, haussait les épaules à chaque éclat de rire du parterre, et, le regardant, tantôt avec dédain, tantôt avec colère, lui disait tout haut : Ris donc, parterre, ris donc.
Un sieur Dufresne présente requête au lieutenant particulier de la ville, le 9 juin 1648, pour être mis en possession d’un jeu de paume loué par les comédiens, qu’on tardait à leur livrer. […] En second lieu, Molière dégage l’élément général des faits particuliers qu’il met en scène. En effet, le romanesque demeure toujours à l’état d’anecdote : il a fallu tout un ensemble de circonstances particulières pour former le sujet de don Bertrand de Cigarral ou de Don Japhet d’Arménie : et c’est même sur la singularité du cas que compte Thomas Corneille pour attacher le spectateur. […] Le genre prend dès lors une dignité et une portée nouvelles, dépassant le fait particulier et le temps présent : c’est la comédie de caractères.