Mais quand Dorante a pris la parole ou la plume, nous avons cru que Dorante, c’était vous ; nous l’avons cru jusqu’à la fin de son Étude ; et voilà que Lysidas dans sa Réponse (quels personnages !
Ce véritable criminel mis sur la sellette, n’est-ce pas Tartuffe, que Cléante pousse à bout dans deux sévères interrogatoires et oblige dans le second à passer la parole à l’exempt ? […] C’était un austère personnage que ce Giuseppe Compagnoni, et qui ne badinait pas avec les libertés de la parole. […] Aussi peut-il mettre dans la bouche d’Eraste ces paroles : “Quand puis-je rendre grâce à cet ange adorable ?” […] Aussi ajoute-t-il à la traduction qu’on vient de lire, ces paroles peu modestes : « Nous sommes (en Italie) plus polis, plus délicats que les parisiens du siècle de Louis XIV ! […] Perciò qui mette in bocca ad Erasto queste parole : Quand puis-je rendre grâce à cet ange adorable ?