Comme l’abbé de Roquette fréquentait beaucoup cette belle et galante princesse, il est peut-être le héros de l’aventure dont parle Rousseau, et alors la duchesse y aurait joué le rôle d’Elmire. […] Je parle de La Bruyère. […] Le grand argument de La Bruyère, c’est que Tartuffe, en agissant et en parlant comme le fait agir et parler Molière, passe pour ce qu’il est, c’est-à-dire pour un hypocrite, tandis qu’il veut passer pour ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire pour un homme dévot. […] Mais il est un point essentiel sur lequel Molière était forcé, par égard pour les opinions, ou, si l’on veut, pour les préjugés modernes, d’abandonner les traces de son original : je veux parler de la physionomie du personnage principal, d’Amphitryon. […] Ensuite une servante y fait autant de bruit, À son maudit caquet donne libre carrière, Réprimande son maître, et lui rompt en visière, L’étourdit, l’interrompt, parle sans se lasser ; Un bon coup suffirait, pour la faire cesser, Mais on s’aperçoit bien que son maître, par feinte, Attend, pour la frapper, qu’elle soit hors d’atteinte.
« Parlez, pressez, priez. […] Lorsque le héros est corrigé à la fin de la piece, il doit, en quittant la scene, se rappeler le caractere qu’il avoit, parler du changement qui s’est fait en lui, & donner à tout cela un petit vernis de morale, comme le Comte de Tufiere dans le Glorieux.