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117. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Des loges ou tentes, « faites en très noble façon, »dit la relation originale, étaient disposées à divers endroits du pourtour pour les Seigneurs ou Dames. […] L’un, malgré toutes ses imperfections, est original, spontané, vivant, parfois pathétique, parfois aussi tout imprégné de la saveur du vieux sel gaulois; l’autre, tout savant qu’il est, n’offre que des scènes sans vigueur, un style terne, une imitation à la fois servile et infidèle des poètes de l’antiquité classique.

118. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Célimène est le type de femme le plus original et le plus complet qui soit sorti du génie de Molière ; c’est aussi le plus difficile du répertoire classique. […] A défaut d’autres preuves, son goût de la parure et ses recherches de fantaisie originale suffiraient pour l’indiquer. […] De là Pulchérie, son avant-dernière pièce, qui, l’on ne sait trop pourquoi, au lieu d’être jouée par la troupe de Molière, parut sur le théâtre du Marais ; pièce étrange, languissante et froide dans l’ensemble, d’une donnée qui fait un peu sourire, mais où se trouvent beaucoup de beaux vers et un caractère original, le vieux sénateur Martian, c’est-à-dire, nous apprend Fontenelle, Corneille lui-même.

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