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84. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Voici, au reste, d’après la partition de Ballard, celle du Carnaval, et une copie manuscrite du Conservatoire (qui paraît postérieure à l’époque qui nous occupe), la liste, aussi complète que possible, de toutes les entrées de chant et de danse qui figuraient dans le Pourceaugnac, et faisaient de cette pièce un réel divertissement de cour : 1° Ouverture (elle n’existe que dans la copie manuscrite) ; 2° Sérénade, qui contient une ritournelle. — L’air de Philis. — Le rondeau d’Idas. — L’air de Lycas. — Un duo et un trio. — Quatre airs de violons. — Un air chanté par un musicien. — Un trio et couplets pour un musicien et deux musiciennes. — Une danse pour deux mariés; 3° Après la sérénade viennent les airs de danse pour les maîtres à danser. — Les pages. — Les combattants et les combattants réconciliés ; 4° Intermède des avocats et des apothicaires. — Il contient l’air de Pourceaugnac. — Duo et trio avec les avocats et leurs airs. — Le morceau de Pourceaugnac à l’amour. — Le duo des opérateurs. — La danse des matassins. — Le duo des opérateurs avec les seringues et la réponse de Pourceaugnac. — Le chœur des matassins et la poursuite. […] Mais quelques mots ajoutés postérieurement sont sans importance, et n’ont, d’ailleurs, aucun rapport avec le remaniement qui nous occupe et qui, s’il a eu lieu, a dû être fait à Chambord, après que le divertissement de Pourceaugnac avec le rôle italien, joué par Lully, eut été offert en primeur au roi Louis XIV.

85. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

« [*]La nature, qui semblait avoir épuisé ses dons en faveur de Molière, parut en être avare pour les poètes qui vinrent après lui : on négligea la perfection des plans et de l’intrigue ; on dédaigna les caractères, on abandonna la noble simplicité de sa diction ; et soit incapacité, soit indolence dans les auteurs qui suivirent ce grand homme, ses ouvrages occupèrent longtemps seuls le théâtre français, avec la supériorité et la justice qui leur étaient dues ; enfin les spectateurs, lassés d’attendre un génie capable d’imaginer avec l’art de Molière des fables nouvelles, et d’imiter aussi heureusement celles des anciens, refusèrent leurs applaudissements à des comédies qu’on leur présenta, parce qu’elles étaient dénuées d’intrigue, ou qu’elles en étaient trop chargées. […] La première comprend le théâtre, et ses accompagnements ; la seconde contient le parterre, les corridors et loges qui font face au théâtre, et qui occupent le reste du salon de trois côtés, l’un qui regarde la cour, l’autre le jardin, et le troisième le corps du palais des Tuileries « La première partie, ou le théâtre, qui s’ouvre par une façade également riche et artiste, depuis son ouverture jusqu’à la muraille qui est du côté du pavillon, vers les vieilles Écuries, a de profondeur vingt-deux toises. […] Est-ce un caractère à m’occuper ?

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