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121. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Ce ne pouvait être pour sauvegarder leurs intérêts, car, pas plus alors qu’aujourd’hui, les enfants n’étaient obligés d’accepter la succession paternelle et d’en supporter les charges avec leurs biens propres ; ils n’avaient pour se mettre à l’abri de tout tracas qu’à faire, eux aussi, une renonciation. […] On ne le sut exactement que longtemps après, car la justice du temps, copiant les procédés de l’Inquisition, ne se croyait pas obligée de révéler aux gens les motifs de leur incarcération : on dut croire et l’on crut que les imputations d’Aubry paraissaient calomnieuses. […] Tout en tenant le libelle pour une pure infamie, il ne se croyait point obligé de venger l’honneur d’Armande et se disait au contraire disposé à abandonner volontiers la femme Guérin « au caquet de ses pareilles ». […] Pocquelin s’obligea à justifier qu’elle aurait été employée en journée d’ouvriers et à subroger le prêteur dans le privilège du constructeur. […] Le directeur était M. de Ratabon, surintendant des bâtiments du roi, le même qui joua un vilain tour à la troupe de Molière en jetant bas, sans façon, la salle du Petit-Bourbon, où elle avait débuté à Paris, ce qui l’obligea de chercher asile dans la salle du Palais-Royal.

122. (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12

Mais n’ai-je pas le droit de dire qu’un étranger, un Allemand surtout, irrite en moi des fibres exceptionnellement sensibles, quand il veut m’apprendre, à propos de Molière, cette langue que nos ancêtres parlaient peut-être à Molière lui-même, et que le devoir m’oblige à savoir ?

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