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138. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Je prends le livre, l’Auteur a mis au bas du nom des personnages, la scene est à Paris. […] J’ai sans doute reçu du ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques de ces gentillesses d’esprit, de ces galanteries ingénieuses, à qui le vulgaire ignorant donne le nom de fourberies ; & je puis dire, sans vanité, qu’on n’a guere vu d’homme qui fût plus habile ouvrier de ressorts & d’intrigues, qui ait acquis plus de gloire que moi dans le métier. […] Telle est celle que Moliere fait à la premiere scene du quatrieme acte de l’Etourdi : non content de n’apprendre que là au spectateur le véritable nom & l’histoire secrete d’un acteur qu’il a vu dès le premier acte, il expose encore un nouveau personnage & une nouvelle intrigue. […] Mais, pour se joindre tous, le rendez-vous qu’il donne, Durant deux ans entiers ne lui fit voir personne : Si bien que, les jugeant morts après ce temps-là, Il vint en cette ville, & prit le nom qu’il a : Sans que de cet Albert ni de ce fils Horace Douze ans aient découvert jamais la moindre trace.

139. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Dès lors la carrière de Poquelin fut décidée, et il changea son nom contre celui de Molière. […] Don Juan n’était espagnol que de nom. […] Le moyen âge n’est pas une antiquité, c’est, comme le nom l’indique, un âge moyen. […] La pièce à laquelle il a donné son nom a soulevé des récriminations sans nombre. […] L’autorité de son nom eût rassuré les vrais dévots et forcé les autres au silence.

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