Que ça devait être fatigant lorsque mademoiselle Clairon, apportait dans le sien, un peu d’abandon et de naturel ? […] Y a-t-il rien de plus naturel ? […] Il paraît qu’Araminte a remplacé, par un laquais ad hoc, sa femme de chambre, son messager naturel. […] » Cette proposition qu’on n’eut pas faite à Tartuffe, Moncade la trouve toute naturelle. […] Le mauvais sujet s’y montre, les jambes un peu avinées, la tête vacillante, le nez barbouillé de ta bac, la dentelle en désordre, en même temps il s’y montre bien vêtu, bien vrai, bien naturel, bien railleur.
Qu’un comédien fût quelque peu indifférent en matière de religion, nous n’avons pas de peine à le croire, n’eût-il écrit ni Tartuffe ni Don Juan : mais cette indifférence de profession allait-elle jusqu’à l’incrédulité systématique, même en religion naturelle, et à un dénigrement volontaire et calculé de la religion chrétienne ? […] Et si la chaleur de son sang généreux l’emporte à quelques mouvements excessifs, n’est-ce pas la conséquence naturelle d’une indignation légitime ? […] Il accepte le monde où il vit, comme Philinte accepte le sien ; mais ici, ce n’est plus cet enjouement naturel et aimable d’un homme bien né, « qui prend tout doucement les hommes comme ils sont », c’est l’ironie sarcastique et froide de l’homme désenchanté qui a vu le fond de tout et qui vit avec le vice, quoique ayant encore au fond du cœur l’amour du bien.